Soumis à AlterPresse le 28 avril 2020
Déclaration du Collectif Haïti de France (Chf) sur l’offensive à Village de Dieu (dans la périphérie sud de la capitale, Port-au-Prince)
Paris, le 27 avril 2020
Le Collectif Haïti de France, association de défense des droits humains, regroupant 80 associations de solidarité avec des partenaires haïtiens, dénonce les violences, subies par la population civile, dans le quartier de Village de Dieu.
Que cette violence vienne des gangs, qui font régner une très grande insécurité sur les quartiers sud de la capitale, depuis de longs mois, ou, au contraire, que cette violence vienne de l’offensive du gouvernement contre ces gangs, dans le but de les désarmer.
Le Ministre de la justice et de la sécurité publique, M. Lucmane Délile, avait sommé, le vendredi 24 avril 2020, les habitants de quitter les lieux, avant 72 heures, pour ne pas subir cette offensive.
En pleine crise de Covid-19, le respect de cet ultimatum semble bien surréaliste et présage d’une grande violence contre les civils, restés chez eux.
Ces violences actuelles ou annoncées ne font qu’augmenter l’insécurité en Haïti.
Et le dialogue, annoncé entre les deux groupes, par le Premier ministre Joseph Jouthe, dans un communiqué de presse, le 17 avril 2020, semble bien compromis.
Le Chf condamne les violences des gangs dans les quartiers populaires et demande à l’État et à la police de mettre fin aux actes de ces bandits, tout en garantissant la sécurité et les droits de la population haïtienne.
Le Collectif Haïti de France se joint aux appels, déjà faits, de plusieurs associations et réseaux, pour arrêter l’offensive et garantir les droits des citoyens haïtiens.
Ornella Braceschi
Présidente du Collectif Haïti de France