P-au-P, 16 avril 2020 [AlterPresse] --- Le Comité national haïtien du Conseil international des musées (Icom Haïti) demande aux autorités de mener « une enquête rigoureuse, pour fixer les responsabilités autour de l’incendie de la chapelle (catholique romaine) de Milot, survenu à l’aube du lundi 13 avril 2020.
Icom Haïti appelle à « punir, avec la dernière vigueur, les auteurs de ces actes et tous ceux, qui auront été mis en cause », dans une déclaration, dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Icom Haïti s’élève contre « la déplorable habitude de s’en prendre violemment aux biens publics et privés, pour exprimer des revendications - pour justes qu’elles soient par ailleurs ».
« Des mesures énergiques, systématiques et urgentes » doivent être prises pour prévenir de telles catastrophes, causant « des pertes irrémédiables au patrimoine national ».
Les institutions concernées et l’État sont appelés à délimiter un périmètre de protection, autour des vestiges de la chapelle royale dde Milot, afin d’éviter toute contamination, à partir des matériaux à base d’amiante de la couverture et réputés hautement cancérigènes.
Icom Haïti recommande aussi d’établir un plan de contingence pour les monuments et le Parc national historique Citadelle/Sans souci/Ramiers (Nord d’Haïti), ainsi que de renforcer les structures de gestion des monuments et sites du pays, en vue du suivi technique des biens culturels, particulièrement ceux publiés par le Conseil international des musées (Icom) dans la liste rouge des biens culturels haïtiens en danger.
Mettre en place une campagne nationale d’information et de sensibilisation à la protection du patrimoine haïtien, souvent laissé à l’abandon ou mis à mal par la population elle-même, et dégager, en urgence, des fonds du trésor public pour la protection du patrimoine et la reconstruction des monuments endommagés sont parmi les recommandations, faites par le Conseil international des musées. [emb rc apr 16/04/2020 11:50]
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