P-au-P, 14 avril 2020 [AlterPresse] --- Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) souhaite la libération des enfants en détention, pour leur éviter le risque accru de contracter le Covid-19 (le nouveau coronavirus).
Les mauvaises conditions de détention des enfants, dans des pays du monde entier sont extrêmement favorables, à la propagation de maladies comme le nouveau coronavirus, avertit l’Américaine Henrietta Holsman Fore, directrice générale de l’Unicef (elle a pris ses fonctions de directrice générale de l’Unicef le 1er janvier 2018), dans une déclaration dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
« Beaucoup sont détenus dans des espaces exigus et surpeuplés, et n’ont pas accès à des services appropriés de nutrition, de santé et d’hygiène », regrette-t-elle, soulignant combien les enfants détenus sont vulnérables à la négligence, aux maltraitances et à la violence liée au genre.
« En Haiti, plus 11,000 personnes sont détenues dans les 20 prisons répertoriées : 8,300 hommes, 2,800 femmes, 220 mineurs. Parmi les mineurs, 85% des garçons et 92% des filles sont en détention préventive ».
L’Unicef encourage la libération de tous les enfants, ainsi que l’ensemble des détenus, risquant de contracter le virus, en raison de problèmes de santé physique ou mentale sous-jacents.
Les gouvernements et autres autorités pénitentiaires sont exhortés à libérer « immédiatement tous les enfants, pouvant être réunis avec leur famille, en toute sécurité, ou bénéficier d’autres mesures adaptées, notamment une prise en charge par la famille élargie ou toute autre prise en charge, axée sur la famille ou la communauté ».
Un moratoire immédiat doit également être adopté sur les nouvelles admissions d’enfants dans les structures de détention.
En Haïti, le Covid-19 a déjà fait 3 morts, parmi 40 personnes contaminées sur le territoire haïtien, du jeudi 18 mars au dimanche 12 avril 2020. [emb rc apr 14/04/2020 12:15]
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