P-au-P, 03 avril 2020 [AlterPresse] --- Le dossier d’enquête autour de l’assassinat, le lundi 3 avril 2000, du journaliste Jean Léopold Dominique, directeur de la station Radio Haïti Inter et de son gardien Jean-Claude Louissaint, sur la cour même de Radio Haïti Inter, reste toujours bloqué au niveau de la Cour de cassation et de la Cour d’appel, déplore le Réseau national de défense des droits humains (Rnddh), dans un entretien à AlterRadio/AlterPresse.
D’avril 2000 à avril 2020, environ 17 juges ont eu à se pencher, à tour de rôle, sur ce dossier du double assassinat de Jean Léopold Dominique et de Jean-Claude Louissaint.
20 ans plus tard, la famille et les proches des victimes n’ont pas toujours obtenu justice.
« Dans le cadre de ce dossier, il y a eu des exécutions, des arrestations, des libérations, des meurtres supplémentaires. Les assassins, responsables de ces meurtres, sont très puissants. Ils jouissent d’une impunité totale dans le pays. Donc, ils ne s’inquiètent pas », relève le directeur exécutif du Rnddh, Pierre Espérance.
Cette situation d’impunité totale explique pourquoi, jusqu’à date (3 avril 2020), le dossier n’a jamais pu aboutir, en dépit de tous les efforts de la famille de Jean Léopold Dominique et de plusieurs organisations du pays.
L’organisme de défense des droits humains appelle les acteurs de la chaîne pénale haïtienne à prendre leurs responsabilités, dans le dossier du double assassinat, le 3 avril 2000, de Jean Léopold Dominique et de Jean-Claude Louissaint.
Le journaliste haïtien Jean Léopold Dominique et le gardien de Radio Haïti Inter, Jean Claude Louissaint, ont été assassinés le lundi 3 avril 2000, à Delmas, sur la cour de la station privée, que Jean Dominique dirigeait depuis l’époque de la dictature des Dduvalier.
L’ex-sénatrice lavalas, Mirlande Libérus Pavert, a été citée comme auteure intellectuelle du double assassinat du journaliste Dominique et du gardien de Radio Haïti Inter, Jean-Claude Louissaint, suivant les recommandations d’un rapport du juge Yvickel Dabrésil, rendu public le 17 janvier 2014.
Entre le 10 février 2011 et le 5 juin 2013, la Cour d’appel de Port-au-Prince, a entendu pas moins de 19 témoins et inculpés, dans le cadre de cette affaire.
Parmi eux, on compte les anciens présidents René Garcia Préval et Jean Bertrand Aristide, respectivement les 7 mars et 8 mai 2014.
Avant son assassinat de plusieurs balles dans l’après-midi du 2 mars 2015 à Delmas (périphérie nord-est), un ancien responsable de sécurité au palais national, en 2000, sous la présidence d’Aristide, Oriel Jean, a déclaré, le 25 janvier 2013, que Mirlande Libérus Pavert aurait voulu « faire taire Jean Léopold Dominique ». [dj emb rc apr 03/04/2020 16:20]