P-au-P, 03 avril 2020 [AlterPresse] --- « Il y a des moments qui ont permis à beaucoup de femmes de participer dans une dynamique politique. Mais, depuis l’année 2011, nous observons un recul à ce niveau », souligne la coordonnatrice de Solidarite fanm ayisyèn (Sofa), Sabine Lamour, dans une interview accordée à l’agence en ligne AlterPresse.
A l’occasion de la journée nationale du mouvement des femmes haïtiennes, ce vendredi 3 avril 2020 (en souvenir d’une des plus grandes manifestations, le jeudi 3 avril 1986, en faveur des droit des femmes, au lendemain de la chute de la dictature des Duvalier), la Sofa souligne combien la question des droits humains a fortement reculé dans le pays, par rapport aux acquis démocratiques d’après le 7 février 1986.
Il est un fait que les espaces politiques n’accordent pas d’importance aux droits de la personne humaine et à la bataille des femmes, critique la Sofa.
Tous les problèmes politiques, auxquels est confronté le pays, impacte sur les femmes et leur lutte, parce que le mouvement féministe n’évolue pas dans un vase clos, explique Sabine Lamour.
La Solidarite fanm ayisyèn préconise des actions mobilisatrices organisationnelles, visant à dépasser ce moment politique, en vue de construire une autre société.
A l’appel de la ligue féminine d’action sociale, une grande manifestation a eu lieu, le jeudi 3 avril 1986, après la chute du dictateur Jean-Claude Duvalier, pour dénoncer les violations des droits des femmes, sur le territoire national, en Haïti.
Des milliers de manifestantes et de manifestants, dont des femmes de différents secteurs de la vie nationale, ont pris part à cette grande première du jeudi 3 avril 1986 dans l’histoire nationale. [emb rc apr 03/04/2020 16:00]