P-au-P, 10 mars 2020 [AlterPresse] --- Les velléités de Jovenel Moïse d’interdire les candidatures d’hommes, dans 35 circonscriptions à travers le territoire national, en Haïti, dans le but d’augmenter le nombre de femmes au parlement, spnt l’objet de vives critiques, selon les points de vue recueillis par l’agence en ligne AlterPresse.
Jovenel Moïse a fait cette annonce, dans le cadre de ce qu’il appelle « la troisième sortie d’un dialogue communal », réalisé le dimanche 8 mars 2020, au palais national.
Les milieux politiques s’interrogent sur le satisfecit, quant à l’absence d’un parlement fonctionnel, que s’est donné, le 8 mars 2020, Jovenel Moïse, qui pense pouvoir prendre n’importe quelle décision, « parce qu’il n’y a pas de contre-pouvoirs réels aujourd’hui en Haïti ».
Si le président prend une mesure d’empêcher les hommes de se porter candidats, dans quelques sections communales, ce serait une discrimination, opine Rosemond Pradel, secrétaire général de la Fusion des sociaux-démocrates (Fusion), interrogé par AlterPresse.
Jovenel Moïse devrait plutôt encourager et faciliter les femmes à se porter candidates. Mais, il est inadmissible de retirer le droit des hommes dans les sections communales ciblées, poursuit le parti politique Fusion.
« C’est le nouveau décret électoral, qui va indiquer si oui ou non le président de la république prend en considération la Constitution haïtienne », affirme, pour sa part, Abdonel Doudou, directeur exécutif de Jurimedia, dans une interview accordée à AlterPresse.
Seulement 4 femmes, dont une seule au sénat et 3 à la chambre des députés, siégeaient au parlement dans la 50e législature du parlement, de 2016 à 2020. [mj emb rc apr 10/03/2020 14:37]