Hinche (Haïti), 06 mars 2020 [AlterPresse] --- L’organisme de droits humains, le Collectif Défenseurs Plus, condamne les violences physiques, verbales et sexuelles, commises sur les femmes et les filles dans le département du Plateau central (au nord-est de la capitale, Port-au-Prince), dans une note transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
Certaines autorités locales acceptent de prendre de l’argent, afin de ne pas poursuivre en justice les personnes responsables de viols sur des femmes et filles, rapporte l’organisme de défense des droits humains.
Dans l’arrondissement de Lascahobas (bas Plateau central), les femmes sont quotidiennement victimes de toutes sortes de violences, alors que les autorités font montre de laxisme devant cette grave situation.
Des parents vont jusqu’à accepter que leurs filles mineures violées vivent en concubinage avec des adultes, critique le Collectif Défenseurs Plus
Certains membres de famille font même silence en faveur des violeurs, sur des cas de viols, dont sont victimes des leurs.
Un rapport de l’Initiative départementale contre la traite et le trafic des enfants (Idette) avait également révélé que, durant l’année 2019, 123 femmes et filles ont été victimes d’actes de violences sexuelles dans le département de la Grande Anse (une partie du Sud-Ouest d’Haïti).
Parmi ces victimes, l’Idette avait dénombré 91 filles entre (11 et 17 ans), 10 filles entre (5 et 10 ans) et 22 femmes (entre 18 et plus). [emb rc apr 06/03/2020 13:15]