P-au-P, 28 févr. 2020 [AlterPresse] --- Me Michel André, avocat de Rosette Etienne, mère d’un adolescent de 15 ans, tué par balles, le dimanche 23 février 2020, au Champ de Mars (principaale plaace publique dans la capitale, Port-au-Prince), lors d’un mouvement de protestations policières pour réclamer de meilleures conditions de travail, annonce le dépôt d’une plainte, le lundi 2 mars 2020, contre le haut Etat-major de la nouvelle armée du président Jovenel Moïse, selon les informations obtenues par l’agence en ligne AlterPresse.
Des affrontements, entre des individus encagoulés, se réclamant être des policiers nationaux, et des militaires ont fait trois morts dont un soldat, un policier et un civil, lors du mouvement revendicatif des policiers nationaux, le dimanche 23 février 2020, à Port-au-Prince.
Il y a eu également une dizaine d’autres personnes blessées et des dégâts matériels.
« Wilson Flambert, un adolescent de 15 ans, a été atteint, à la nuque, d’un projectile des militaires, alors qu’il participait à la mobilisation des policiers au Champ de Mars. D’ici lundi, nous allons porter ce dossier par-devant la justice contre les membres du haut État-major de l’armée ».
C’est ce qu’a déclaré l’avocat Michel André, également porte-parole du Secteur dit démocratique et populaire, lors d’une conférence de presse, le jeudi 27 février 2020, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
« Il n’y a aucune loi, ni aucun règlement intérieur, qui régit le fonctionnement de cette armée d’association de malfaiteurs, travaillant pour le compte de Jovenel Moïse », critique-t-il.
« Wilson Flambert a succombé à ses blessures, deux heures de temps après avoir été admis à l’hôpital. Habituellement, il est toujours à pied d’œuvre pour supporter les différentes mobilisations », rapporte la mère de la victime, Rosette Étienne, qui prenait part également à la conférence de presse du jeudi 27 février 2020.
Par ailleurs, le Secteur dit démocratique et populaire dit apporter son soutien aux
policières nationales et policiers nationaux, qui exigent la reconnaissance de leur syndicat, tout en rappelant combien la liberté syndicale est garantie par la Constitution.
Toutefois, le Secteur démocratique et populaire condamne les attaques violentes, perpétrées contre les locaux du cabinet de Me. Samuel Madistin, le mercredi 19 février 2020, et de la Radio Télé Vision Caraïbes (Rtvc), le dimanche 23 février 2020, soulignant combien ces dérives affaiblissent le mouvement des policiers protestataires.
Des individus encagoulés ont attaqué violemment les locaux de la Radio Télév Vsion Caraïbes (Rtvc), dans l’après-midi du dimanche 23 février 2020, et incendié plusieurs véhicules se trouvant dans les parages.
La Rtvc avait décidé de suspendre ses émissions jusqu’à nouvel ordre. [mj emb rc apr 28/02/2020 09:45]