P-au-P, 27 février 2020 [AlterPresse] --- La Commission ad hoc de facilitation et de dialogue, créée par la direction générale de la Police nationale d’Haïti (Pnh), s’est réunie, le jeudi 27 février 2020, au local de l’Office de la protection de la citoyenne et du citoyen (Opc), avec les avocats du syndicat de l’institution policière, autour de leurs revendications, selon les informations obtenues par l’agence en ligne AlterPresse.
Le droit (constitutionnel) des policières nationales et des policiers nationaux de créer un syndicat et la réintégration de cinq agents de la Pnh révoqués étaient les deux points abordés lors des échanges
Le but de la rencontre, du jeudi 27 février 2020, n’était pas de négocier, mais de défendre le droit de syndiquer des agentes et agents de la police nationale, a affirmé l’un des avocats de ces derniers, Vladimir Gassant, joint au téléphone par AlterPresse.
Le limogeage des chefs de file du mouvement revendicatif des policières nationales et des policiers nationaux constitue un acte dictatorial, qualifie Me. Vladimir Gassant.
Dans leur rôle de médiateurs, les membres de l’Opc ont fait comprendre qu’ils ne pouvaient pas se prononcer sur les revendications des policières nationales et des policiers nationaux, mais plutôt noter les points culminants de la rencontre, en vue de faciliter la démarche légale des protagonistes pour la création du syndicat, informe l’avocat.
Suite aux récents mouvements de protestations des policières nationales et des policiers nationaux qui ont créé de vives tensions à la capitale, Port-au-Prince, les membres du Syndicat de la Police nationale d’Haïti (Spnh) ont été invités à une rencontre avec la commission ad hoc de facilitation et du dialogue, à la recherche d’un dénouement aux revendications exprimées par les protestataires.
Les mobilisations policières du dimanche 23 février 2020 ont fait, à Port-au-Prince, 3 personnes mortes, une dizaine d’autres blessées, dont des policiers nationaux, pour la plupart, et des dégâts matériels.
Dans une note de presse, datée du 26 février 2020, le Spnh affrime condamner les actes de vandalisme, perpétrés contre les locaux de la Radio Télé Vision Caraïbes (Rtvc), le dimanche 23 février 2020.
Ces actes ont été attribués à des individus encagoulés, se réclamant être des policiers.
« Certains protagonistes politiques profitent de notre mobilisation dans les rues, pour semer la pagaille », dénonce le Spnh, tout en appelant au calme.
Le Syndicat de la Police nationale d’Haïti demande à toutes les policières nationales et à tous les policiers nationaux de ce mouvement revendicatif d’emprunter des voies légales, pour aboutir aux résultats escomptés. [dj emb rc apr 27/02/2020 16:30]