P-au-P, 27 févr. 2020 [AlterPresse] --- L’ambassade des Etats-Unis d’Amérique en Haïti dénonce les récentes violences dans le pays, à travers un message, publié sur son compte twitter et consulté par l’agence en ligne AlterPresse.
Elle appelle les Haïtiennes et Haïtiens à rejeter la violence et à respecter l’État de droit.
L’ambassade des Etats-Unis d’Amérique en Haïti les encourage également à engager un dialogue constructif, en vue de résoudre leurs différends.
Une situation tendue a régné, le dimanche 23 février 2020, à Port-au-Prince, lors du mouvement de protestations des policières nationales et policiers nationaux, en faveur de meilleures conditions de travail.
Ces troubles ont fait, à Port-au-Prince, 3 personnes mortes (1 policier national, 1 soldat de l’armée de Jovenel Moïse et 1 civil), une dizaine d’autres personnnes blessées et des dégâts matériels.
Les locaux de la Radio Télé Vision Caraïbes (Rtvc) ont été également attaqués par des individus encagoulés, se réclamant être des policiers.
Plusieurs véhicules, se trouvant dans les parages de la Rtvc, ont été incendiés.
Le Centre d’analyse et de recherche en droits humains (Cardh) exhorte les policières nationales et policiers nationaux syndiqués à se démarquer de l’extrémisme, dans un rapport publié le 25 février 2020.
Les attaques, perpétrées contre la Radio Télé Vision Caraïbes, dans l’après-midi du dimanche 23 février 2020, constituent encore un acte intolérable, dénonce le Cardh.
L’organisme de défense des droits humains exhorte les chefs de file du mouvement syndical à se démarquer de ces dérives et à limiter toute infiltration, dans la perspective de ne pas dénaturer les revendications des policières nationales et policiers nationaux.
L’Association des journalistes haïtiens (Ajh) a aussi dénoncé les attaques, perpétrées contre la Rtvc.
« Cet acte est contraire à la Constitution et aux différents traités et conventions, ratifiés par Haïti. Aucun journaliste ni aucun média ne doivent être la cible d’attaques venant de quelconque groupe », fustige l’Ajh.
Le Bureau intégré des Nations unies en Haïti (Binuh) s’est dit également préoccupé, face aux graves incidents, survenus le dimanche 23 février 2020, lors du mouvement de protestations des policières nationales et policiers nationaux, en faveur de meilleures conditions de travail.
Le Binuh recommande aux policières nationales et policiers nationaux d’éviter toute situation, susceptible de provoquer l’escalade des tensions et de porter atteinte à la sécurité de la population. [emb rc apr 27/02/2020 13:00]
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