P-au-P, 21 févr. 2020 [AlterPresse] --- Le Centre d’analyse et de recherche en droits humains (Cardh) et Jurimédia, organisme de promotion des droits humains et de la gouvernance démocratique, critiquent la passivité de l’Etat face à la montée de l’insécurité en Haïti, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.
Le Cardh alerte sur la montée exponentielle de l’insécurité et du kidnapping en Haïti, au cours des mois de janvier et février 2020, dans un rapport.
Il y a eu des cas d’assassinats, malgré le versement des rançons, déplore le Cardh, soulignant combien les actes de kidnapping ont pris une proportion, jamais égalée dans le pays.
Malgré une présence amplifiée des agents de police dans les rues, il n’y a aucun changement structurel.
« Des proches des personnes kidnappées négocient, directement, avec les ravisseurs, sans en informer la Police, par peur qu’elles soient exécutées, vu les liens éventuels entre les bandits et certains policiers ».
Pour sa part, l’organisme Jurimédia souligne l’insuffisance des actions des autorités gouvernementales et policières, pour affronter les exactions des bandits, sur le territoire national, à travers un communiqué, publié le 19 février 2020.
Jurimédia invite les citoyennes et les citoyens à faire preuve de vigilance et de solidarité, en vue de combattre le kidnapping et de faire en sorte que les autorités assument leurs responsabilités.
« Jurimédia en appelle à la raison et au sens des responsabilités, de toutes les actrices et de tous les acteurs, impliqués dans cette nouvelle crise, qui s’ajoute à l’impasse politique, dans laquelle le pays s’enlise depuis plus d’un an ».
Au moins 15 cas de kidnapping ont été enregistrés, pour le mois de janvier 2020, dans le pays, par la Police nationale d’Haïti (Pnh), en dépit des dispositions annoncées par les autorités. [dj emb rc apr 21/02/2020 15:40]
Consulter +
