P-au-P, 13 févr. 2020 [AlterPresse] --- Face à la remontée spectaculaire du phénomène d’enlèvements de personnes contre rançons, depuis le mois de décembre 2019, en Haïti, dans les zones urbaines en particulier, l’Association nationale des magistrats haïtiens (Anamah) exhorte les collègues magistrats, en général, à faire preuve de fermeté dans l’application de la loi, dans une note, dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
L’Anamah appelle les juges à la prudence, « dans la gestion de leurs déplacements individuels, encore davantage dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, où les cas d’enlèvements défraient la chronique ».
Elle demande aux autorités de prendre les dispositions nécessaires, pour faire revenir la paix et la quiétude dans les familles, sur le territoire national.
Les nombreuses mesures, annoncées, depuis avril 2019, puis renouvelées en février 2020, par les autorités, demeurent sans effet jusqu’à date (13 février 2020).
Le mercredi 12 février 2020, des milliers d’habitantes et d’habitants ont manifesté, dans la périphérie sud de la capitale, de Fontamara vers le centre-ville de Port-au-Prince, pour exiger la fin du règne de l’impunité, contre les gangs qui sèment la terreur, dans leurs quartiers.
Paradoxalement, a participé, dans la manifestation du 12 février 2020, contre l’insécurité, le nommé Krisla, dénoncé, depuis plusieurs mois, comme chef de gang à Ti bwa (sur les hauteurs de Martissant).
Sous les auspices du regroupement de citoyennes et citoyens « le Collectif 4 décembre 2013 », plusieurs organisations sociales projettent, pour ce vendredi 14 février 2020, une marche de protestation contre l’insécurité en Haïti. [emb rc apr 13/02/2020 11:45]