P-au-P, 11 févr. 2020 [AlterPresse] --- Les récentes déclarations du président Jovenel Moïse prouvent qu’il ne comprend pas l’ampleur de la crise existant en Haïti, estime le secrétaire général du patrti politique Fusion des sociaux-démocrates haïtiens (Fusion), Rosemond Pradel, dans une interview accordée à l’agence en ligne AlterPresse.
Jovenel Moïse a déclaré à l’agence Associated Press qu’il accepterait un premier ministre de l’opposition.
Cette déclaration constitue une manœuvre de Jovenel Moïse, pour tenter de sauver les deux ans restants de son mandat, fustige le parti politique Fusion.
Jovenel Moïse serait aussi d’accord pour réduireune partie de son mandat, mais seulement après l’adoption d’une réforme constitutionnelle, qui renforcerait, dit-il, la présidence.
Si le président n’accepte pas de raccourcir son mandat, il n’y aura aucun intérêt à reprendre la discussion, avait exprimé Victor Benoît, fondateur du parti politique Rassemblement social-démocrate pour le progrès d’Haïti.
Les rencontres, prévues le vendredi 7 février 2020, n’ont pas pu avoir lieu, à cause de cette mésentente entre les proches du pouvoir et des membres de l’opposition, avait fait savoir à AlterPresse Emmanuel Ménard, secrétaire général du regroupement politique « Bloc démocratique et populaire », dont fait partie le Rassemblement social-démocrate pour le progrès d’Haïti.
« Nous ne nous sommes pas encore mis d’accord sur une date, ni sur comment le gouvernement devrait être monté, parce que nous ne sommes pas venus chercher un job, mais une solution à la crise », selon Ménard.
La mise en place d’un gouvernement devrait être le dernier point à traiter dans les négociations, ajoute le « Bloc démocratique et populaire ».
A l’occasion du 34e anniversaire de la chute de la dictature des Duvalier (François Duvalier 22 septembre 1957 - 21 avril 1971, Jean-Claude Duvalier 22 avril 1971 - 7 février 1986), le vendredi 7 février 2020, plusieurs dizaines de personnes ont organisé, à Port-au-Prince, une nouvelle manifestation antigouvernementale, pour exiger, de nouveau, la démission de Jovenel Moïse de la présidence politique. [emb rc apr 11/02/2020 09:45]