P-au-P., 13 mai 05 [AlterPresse] --- Une bonne partie des ateliers de l’Ecole nationale des Arts et Métiers des Pères Salésiens située au Boulevard Jean Jacques Dessalines, à Port-au-Prince, se retrouve sous les eaux, les fatras et les débris de tous genres depuis bientôt une dizaine de jours.
Cette situation est provoquée par les crues d’un canal limitrophe de l’immeuble abritant la Direction de la circulation et de la Police routière, au bas de Delmas, dans la nuit du 2 au 3 mai dernier.
Les eaux en furie ont détruit un mur d’enceinte avant d’envahir plusieurs compartiments de cette école professionnelle, mettant hors d’usage de nombreux équipements. Le département le plus affecté est l’atelier de mécanique générale situé au rez-de-chaussée où les machines ne servent plus qu’à la décoration. Le directeur de l’établissement Zucchi Ange Olibri estime les pertes à plus d’un million de dollars américains. Le père Olibri pointe l’insouciance et l’irresponsabilité des autorités concernées. Selon lui, ce drame aurait pu être évité si on avait procédé à l’entretien et au curage des canaux situés dans le voisinage de l’école.
Le personnel et les élèves (de l’établissement) ont beau tenté de nettoyer ou réparer les dégâts avec les moyens du bord. Mais la situation demeure critique. Le père Zucchi Ange Olibri appelle à une intervention urgente des instantes compétentes ou de toute autre entreprise privée se sentant interpellée par cette catastrophe.
L’Ecole nationale des Arts et Métiers des Pères Salésiens existe depuis 1935. Elle compte actuellement six cents élèves. On y apprend la mécanique générale, la mécanique automobile, l’ébénisterie, la menuiserie, l’électricité, la coupe la confection et la plomberie.
Les débordements répétés du canal passant derrière les locaux du Service de la circulation et de la Police routière ne perturbent pas uniquement le fonctionnement de l’Ecole nationale des Arts et Métiers. Mais ils ont des incidences sur les riverains et les usagers du bas de Delmas. Les alluvions et détritus charriés par ces eaux en furie après des averses rétrécissent certaines fois la route, rendant par ainsi très difficile la circulation automobile et piétonne. [vs apr 13/05/05 19 : 15]