P-au-P, 05 févr. 2020 [AlterPresse] --- « Les enfants, en particulier, doivent recevoir l’éducation, la formation et l’information dans leur langue maternelle », le Kreyòl ayisyen, souhaite le président de l’Akademi kreyòl ayisyen (Aka), Pierre-André Pierre, lors d’une rencontre avec la presse, ce mercredi 5 février 2020, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
L’Aka a lancé, ce mercredi 5 février 2020, une série d’activités, visant à célébrer la journée internationale de la langue maternelle, le vendredi 21 février 2020, autour du thème Respekte lang manman timoun yo, se respekte dwa yo (Ndlr : Respecter la langue maternelle des enfants, c’est respecter leurs droits).
« Il y aura des conférences dans des écoles et universités, des séminaires de lecture et d’écriture, pour des institutions et organisations de la société civile, des conférences-débats », annonce Luna Gourgue, secrétaire exécutive de l’Aka.
Toutes les activités prendront fin le vendredi 21 février 2020.
La Constitution d’Haïti offre une place spéciale à notre langue maternelle, le Kreyòl ayisyen, en plus des dispositions, prises par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) pour faire respecter la langue de chaque peuple à travers le monde, rappelle Pierre-André Pierre, lors du lancement des activités autour de la journée internationale de la langue maternelle, le vendredi 21 février 2020.
« Pour l’Unesco, une société ne peut établir le développement durable que lorsque l’enfant est éduqué dans sa langue maternelle ».
L’Aka invite toutes les institutions du pays à offrir leurs services à la population dans la langue maternelle, le Kreyòl ayisyen, comme l’exige la Constitution.
Le président de l’Akademi kreyòl ayisyen souligne des avancées dans l’utilisation du Kreyòl ayisyen dans les textes musicaux haïtiens, les campagnes électorales, ainsi que dans les publicités commerciales.
« Il est clair, pour tout le monde, que c’est une nécessité de communiquer au peuple dans la langue, (le Kreyòl ayisyen), qu’il comprenne », affirme Pierre-André Pierre, estimant qu’il reste beaucoup d’efforts à faire dans l’utilisation de la langue maternelle, le Kreyòl ayisyen, dans tous les domaines de la science, spécialement dans l’éducation.
« Respectons la langue maternelle des enfants, le Kreyòl ayisyen, dans nos agissements, dans les dispositions que nous prenons, dans les actions que nous engageons, que ce soit au niveau de l’État ou bien du secteur privé », a encouragé Stéphanie Saint-Louis, représentante du Ministère de la culture et de la communication (Mcc). [mj emb rc apr 05/02/2020 15:55]