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Culture : Pas encore de budget défini, le 4 février 2020, pour le carnaval national 2020 en Haïti, selon Jean Michel Lapin

Alerte sur le risque d’organiser le carnaval, dans le contexte du nouveau coronavirus en Chine

P-au-P, 04 févr. 2020 [AlterPresse] --- Les 17 membres du comité, chargé de l’organisation du carnaval 2020 (du dimanche 23 au mardi 25 février 2020), « ont besoin de temps », pour déterminer le format à adopter, par rapport aux moyens de l’État et accompagnements du secteur privé des affaires, déclare le chef du gouvernement démissionnaire (depuis le lundi 18 mars 2019), Jean Michel Lapin, également titulaire démissionnaire du Ministère de la culture et de la communication (Mcc), en conférence de presse, le mardi 4 février 2020, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.

Lapin a présenté officiellement, ce mardi 4 février 2020, les 17 membres du comité, devant organiser, à Port-au-Prince, le carnaval national, prévu les dimanche 23, lundi 24 et mardi 25 février 2020, selon un arrêté présidentiel, publié dans le journal officiel de la république « Le Moniteur ».

Des dispositions sont prises par la Police nationale d’Haïti (Pnh), pour garantir la sécurité des carnavalières et carnavaliers, a tenté de rassurer Jean Michel Lapin, lors de la présentation de ce comité.

« Le carnaval est organisé, cette année (2020), dans un contexte socioéconomique très très difficile. Cette équipe doit rapidement présenter, à l’État, un format ou, du moins, plusieurs formats de carnaval, pour que nous puissions les mettre dans un contexte économique et voir quel type de carnaval organiser cette année ».

Lapin a aussi souligné combien la situation actuelle est difficile, autant pour l’État que pour le secteur privé, tout rappelant combien le pays fait face, depuis plus d’un an et demi, à des revendications, qui, pour la plupart, sont justes, reconnaît-il.

An n pote kole pou Ayiti dekole est le thème, retenu pour le carnaval 2020 en Haïti.

Le Carnaval 2020 et les risques de la maladie du coronavirus en Chine

Le carnaval national n’est pas structuré en Haïti. L’État n’arrive pas à rentabiliser le carnaval, par rapport aux sommes (généralement) débloquées pour l’organisation de la plus grande activité culturelle du pays, relève l’économiste Eddy Labossière, président de l’Association haïtienne des économistes (Ahe), interrogé par AlterPresse.

C’est un risque d’organiser le carnaval, dans le contexte de la maladie coronavirus, qui fait rage en Chine, estime l’économiste Labossière.

« Nos frontières, nos douanes ne sont pas protégées. Si nous considérons la quantité d’armes à feu, qui passe à travers les douanes, c’est aussi un risque ».

Depuis l’alerte internationale, lancée par l’Organisation mondiale de la Santé (Oms), au sujet du nouveau Coronavirus, le gouvernement haïtien, à travers le Ministère de la santé publique et de la population (Mspp), a mis en place une structure de prévention au niveau de l’aéroport international Toussaint Louverture, à Port-au-Prince.

« Les voyageuses et voyageurs sont soumis à un prétest. Ils reçoivent un document, pour certifier qu’ils ont été testés contre le coronavirus », tente de rassurer Jean Michel Lapin.

En Chine, du mois de décembre 2019 à la date du 3 février 2020, le coronavirus a déjà fait 425 morts et plus de 20 mille 400 personnes contaminées. [mj emb rc apr 04/02/2020 16:10]