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Crise : Le Fonds monétaire international souligne l’urgence de rétablir la stabilité politique en Haïti

P-au-P, 30 janv. 2020 [AlterPresse] --- Le Fonds monétaire international (Fmi) estime qu’il est urgent de rétablir la stabilité politique et macroéconomique en Haïti, dans un communiqué de presse, en date du 29 janvier 2020, dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.

Tout en exprimant ses préoccupations face à la crise socio-politique, le Fmi - qui était à l’origine de la décision d’augmentation des produits pétroliers, ayant provoqué les violentes émeutes des vendredi 6, samedi et dimanche 8 juillet 2018, en Haïti - appelle les protagonistes « à chercher à établir un large dialogue national, afin de s’attaquer aux problèmes gigantesques du pays et de réaliser le potentiel d’une croissance bien plus vigoureuse et plus inclusive ».

Au cours de l’année 2019, l’inflation a dépassé 20 % sur un an, en septembre. La production s’est contractée de 1.2 % et la monnaie s’est dépréciée de 25 % sur la même période, évoque le Fmi.

Les troubles politiques, enregistrés sur le territoire national, suite aux mobilisations antigouvernementales, ont bloqué les activités durant les mois de septembre, d’octobre et de novembre 2019.

Des pourparlers, initiés totalement dans l’opacité, par une nouvelle structure dont on ignore la provenance et la date de constitution, se déroulent, du mercredi 29 au vendredi 31 janvier 2020, à la nonciature apostolique, sur demande de Jovenel Moïse et de ceratins groupements politiques - entres des partis politiques de l’opposition et des proches du pouvoir, en vue d’une issue à la crise politique.

Le Secteur dit démocratique et populaire et l’Alternative consensuelle pour la refondation d’Haiti ont boudé ces rencontres, tout en continuant d’exiger la démission du président Jovenel Moïse.

Par ailleurs, le Fmi souligne aussi qu’il est urgent de mettre à jour les priorités de la lutte contre la corruption.

Le Fonds monétaire international demande d’appliquer le système de déclaration du patrimoine et de mener des audits réguliers des entreprises et autres entités publiques, dans le cadre de la lutte contre la corruption.

L’Unité de lutte contre la corruption (Ulcc) avait demandé, le mardi 7 janvier 2020, aux fonctionnaires, de faire la déclaration de leur patrimoine, conformément aux exigences des lois de la république d’Haiti.

Un délai, ne dépassant pas le vendredi 31 janvier 2020, a été accordé, par l’Ulcc, aux fonctionnaires. [emb rc apr 30/01/2020 14:00]