P-au-P, 27 janv. 2020 [AlterPresse] --- Le droit à l’éducation est fortement bafoué en Haïti, à cause des conflits politiques, déplore le chef de coopération de l’Union européenne (Ue), Aniceto Rodriguez Ruiz, dans des propos donta pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
« L’école est supposée fonctionner dans un environnement sûr », affirme Rodriguez Ruiz, lors d’une activité, organisée, le vendredi 24 janvier 2020, à Port-au-Prince, par la branche, en Haïti, de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), pour commémorer la journée internationale de l’éducation.
De septembre à novembre 2019, plusieurs mouvements de protestations, visant à exiger la démission du président Jovenel Moïse, ont paralysé les principales activités, notamment scolaires, à travers le territoire national.
« Les élèves, à travers le pays, avaient peur à cause des menaces », regrette l’Italienne Maria-Luisa Fornara, représentante de la branche, en Haïti, du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).
Les élèves ne sont pas encore en état de retourner à l’école, à cause de ce qui se passe à La Saline et à Martissant, estime Fornara, plaidant en faveur du respect des droits des enfants.
Depuis quelques temps, une rescrudescence des actes de violences est enregistrée, non seulement dans ces zones, mais aussi en divers endroits dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince.
Face à cette criminalité ambiante, qui n’épargne même pas les élèves, « les responsables du Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp) sont en communication avec la police pour sécuriser les sites », fait savoir Méniol Jeune, directeur général du Menfp, qui a représenté le titulaire démissionnaire du ministère de l’éducation, Pierre Josué Agénor Cadet, lors de cette activité commémorative.
Méniol Jeune a appelé les autorités, en charge de la sécurité de la population, à prendre leurs responsabilités, en protégeant les citoyennes et les citoyens.
Il a aussi exhorté la population, les actrices et acteurs dans l’éducation à rester vigilants, pour le respect du droit à l’éducation en toutes circonstances.
« L’éducation, c’est le moteur de la gouvernance. Elle permet de réduire la pauvreté », fait valoir l’Espagnole Pilar Alvarez, représentante de la branche en Haïti de l’Unesco , appelant toutes les actrices et tous les acteurs à « jouer leur rôle ».
Les responsables politiques de haut niveau, les citoyennes et citoyens, l’État, les associations, la presse, les partis politiques doivent également contribuer à faire du droit à l’éducation une réalité pour toutes et pour tous.
« Apprendre pour la population, la planète, la prospérité et la paix » était le thème, en 2020, de la journée internationale de l’éducation. [mj emb rc apr 27/01/2020 10:50]