P-au-P, 22 janv. 2020 [AlterPresse] --- Le Secteur dit démocratique et populaire lance une mise en garde à celles et ceux de l’opposition, qui seraient tentés, dit-il, « de s’engager dans une quelconque négociation, pour un quelconque partage de pouvoir, en laissant de côté les revendications de base de la population ».
« Toute participation, dans un gouvernement d’union nationale avec Jovenel Moïse, sera considérée comme un acte de trahison politique par le peuple Haïtien », affirme
Me. Michel André, porte-parole du Secteur dit démocratique et populaire, dans des tweets, publiés sur son compte Twitter et consultés par l’agence en ligne AlterPresse.
Le Secteur démocratique et populaire appelle les dirigeants de l’opposition à rester cohérents, en gardant leur ligne de combat.
« Jovenel Moïse n’a rien gagné. Jovenel Moïse n’est pas en position de force. Il bénéficie tout naturellement d’une petite période d’accalmie politique, après plus de 2 mois de mobilisation populaire ».
Selon lui, le divorce entre la population et Jovenel Moïse, un président illégitime et décrié, est définitivement consommé.
« L’opposition ne doit jamais oublier qu’ils sont plus de 300, celles et ceux qui ont été assassinés pour des raisons politiques, au cours des 15 derniers mois », rappelle le Secteur dit démocratique et populaire, tout en appelant à ne pas cracher sur la mémoire de ces victimes.
Jovenel Moïse a renouvelé son appel au dialogue, en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale, à travers un tweet, publié le lundi 20 janvier 2020.
Dans une interview, accordée à Local 10 News, une télévision basée en Floride, aux Etats Unis d’Amérique, Jovenel Moïse a affirmé qu’il aurait failli perdre son poste, à cause de la lutte contre la corruption en Haïti.
Des mobilisations, visant à réclamer la démission de Jovenel Moise, éclaboussé dans des scandales de corruption, se sont intensifiés sur le territoire national, en Haïti, durant les mois de septembre, octobre et novembre 2019. [emb rc apr 22/01/2020 14:15]