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Jovenel Moïse jette de l’huile sur le feu avec ses dérives, estime l’opposition politique en Haïti

P-au-P, 14 janv. 2020 [AlterPresse] --- La décision du président Jovenel Moïse de « déclarer caduc le parlement » ne fait que jeter de l’huile sur le feu, avertissent des dirigeants de l’opposition, lors d’une conférence de presse, le mardi 14 janvier 2020, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.

A partir du mercredi 15 janvier 2020, l’opposition va réactiver toutes les bases populaires, à travers les départements géographiques du pays, en vue d’une mobilisation plus corsée, annonce le militant politique, le Dr. Schiller Louidor.

« Les conditions sont réunies pour une véritable tabula rasa (table rase). Tant que Jovenel Moïse reste à la tête du pouvoir, le pays ne connaîtra pas de stabilité », soutient, pour sa part, Me. Michel André, porte-parole du Secteur démocratique et populaire.

« Le retour à la paix passe par la démission de Jovenel Moïse. Nous demandons aussi aux 19 sénateurs de démissionner », exhorte le sénateur Nènel Cassy.

Des agents du Corps d’intervention et de maintien d’ordre (Cimo) ainsi que de l’Unité départementale de maintien d’ordre (Udmo) ont été postés, le mardi 14 janvier 2020, à l’entrée du parlement, en vue d’empêcher des sénateurs, déclarés « en fin de mandat » par Jovenel Moïse, de pénétrer dans l’enceinte du sénat de la république.

Par consensus, entre environ 8 sénateurs, un nouveau bureau controversé, composé de trois membres, élus le 20 novembre 2016 et le 29 janvier 2017, sous la bannière du Parti haïtien tèt kale (Phtk) au pouvoir, a été constitué, le mardi 14 janvier 2020, pour assurer la gestion administrative du sénat, apprend l’agence en ligne AlterPresse.

Le nouveau bureau, avec un nombre réduit, est composé des sénateurs Pierre Francois Sildor (président), Jean-Marie Ralph Féthière (questeur) et Wanique Pierre (secrétaire).

« Exiger le départ du parlement s’inscrit dans le cadre d’une bataille politique pour casser le système, alors que Jovenel Moïse a pris cette décision pour asseoir son pouvoir politique », nuance le sénateur Sorel Jacinthe.

La corruption, la violation des droits humains, le mensonge caractérisent, entre autres, le régime tèt kale au pouvoir, fustige Me. Michel André. [mj emb rc apr 15/01/2019 11:45]