P-au-P, 15 janv. 2020 [AlterPresse] --- Le journaliste et historien néozélandais, Bernard Diederich, est décédé, le mardi 14 janvier 2020, à l’âge de 93 ans, dans sa résidence à Port-au-Prince, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.
Sa contribution et son engagement au domaine du journalisme, de l’histoire, et à la cause de la démocratie en Haïti a été considérable.
Bernard Diederich était considéré comme un journaliste de référence, en ce qui concerne les dossiers d’actualité durant le régime dictatorial des Duvalier (1957-1986).
« Le Prix du Sang Tome II, Jean-Claude Duvalier ou la chance galvaudée » « Blood in the Sun », « Island of Fear », « The Fools of April », sont parmi les ouvrages d’importance, qu’il a publiés.
Bernard Diedrich a été également co-auteur de l’ouvrage de référence, intitulé « Papa Doc et les Tontons Macoutes ».
Né le 18 juillet 1926, en Nouvelle-Zélande, Bernard Diederich a foulé, en 1949, le sol d’Haïti, où il a fondé et édité le Haiti Sun, un hebdomadaire anglais sur les événements haïtiens.
Il a aussi collaboré dans plusieurs médias nationaux et internationaux.
Emprisonné, puis expulsé d’Haïti, par le dictateur François Duvalier (Papa Doc), Bernard Diederich y est retourné après la chute de la dictature, le 7 février 1986.
« Le mérite de ce grand reporter (Bernard Diederich) est d’avoir produit une œuvre abondante, sur un moment particulièrement troublé de notre histoire mal connue de l’actuelle génération. Les ouvrages de Diederich, sur cette période de fer et de feu, constituent une mine inépuisable d’une époque, où les Haïtiennes et Haïtiens ne pouvaient, comme l’affirme le poète, que « se parler par signes ».
Arnold Antonin, dans ce nouveau documentaire, a fait parler Bernard Diederich, qui a beaucoup à dire sur Haïti, mais aussi sur une Amérique Latine, qu’il connaît profondément », écrivait le professeur Roody Édmé, dans un éditorial sur AlterPresse, le lundi 30 octobre 2017. [emb rc apr 15/01/2020 10:50]