P-au-P, 08 janv. 2020 [AlterPresse] --- L’Association nationale des magistrats (Anamah) et l’Association professionnelle des magistrats (Apm) demandent aux autorités judiciaires et policières de diligenter une enquête, en vue de rechercher et d’appréhender les auteurs de l’assassinat du juge Antoine Luccius, dans des notes séparées dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Le mardi 7 janvier 2020, des individus armés, circulant à moto, ont assassiné par balles, à Tabarre 52 (au nord-est de la capitale, Port-au-Prince), le magistrat Antoine Luccius, suppléant juge de paix à l’annexe du tribunal de paix de Ganthier, à Fonds Parisien.
Cet assassinat est enregistré, une semaine après celui de l’huissier Bob Dolciné, le 31 décembre 2019, par des individus armés, devant la barrière du Palais de justice de Port-au-Prince, situé au Bicentenaire, rappelle l’Apm.
Tout en condamnant cet acte, qu’elle qualifie de crapuleux, l’Anamah presse le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (Cspj) d’enjoindre l’institution policière de prendre immédiatement les mesures appropriées, pour traîner les auteurs présumés de ce meurtre par devant la justice.
Dans la nuit du mardi 7 au mercredi 8 janvier 2020, 4 jeunes hommes ont aussi été assassinés par des bandits armés, qui se sont emparés d’un camion de marchandises, à bord duquel ils faisaient route vers Cabaret (municipalité au nord de la capitale) sur la Route nationale No. 1.
Dans la nuit du vendredi 3 janvier 2020, des bandits armés ont assassiné par balles le chauffeur Léonor Félisnord, 51 ans, qui assurait le trajet Port-au-Prince/Gonaïves (Artibonite), et blessé par balles plusieurs autres passagers.
Depuis plusieurs mois, ces mêmes bandits armés, qui auraient leur base de gangs à Savien (une localité dans le département de l’Artibonite), sèment la terreur, sur la Route nationale No.1, notamment entre Saint-Marc et l’Estère, où ils tuent, enlèvent et séquestrent des personnes, tout en pillant des véhicules de marchandises, selon plusieurs témoignages.
De la fin du mois de décembre 2019 à ce début du mois de janvier 2020, beaucoup de cas d’agressions par balles (assassinats, braquages, vols, viols, enlèvements et séquestration de personnes…) sont signalés sur le territoire national, en Haïti. [emb rc apr 08/01/2020 12:35]