P-au-P, 16 déc. 2019 [AlterPresse] --- La New England human rights organization (Nehro) critique le « silence complice » de la Police nationale d’Haïti (Pnh), par rapport aux actes d’assassinats et brutalités policières, qui se multiplient sur le territoire national, dans une correspondance adressée au directeur général intérimaire de la Pnh, Rameau Normil, dont une copie est parvenue à l’agence en ligne AlterPresse.
« La Nehro se demande, devant tant de crimes et d’assassinats, où est passé le chef de la Police nationale ? Est-il dépassé par les événements, au point d’afficher ce silence complice, qui s’apparente à la lâcheté, la corruption ou la culpabilité » ?
L’organisme international de défense des droits de la personne évoque des pratiques, qui déshonorent des policiers et hauts responsables du gouvernement, la prolifération des gangs armés à travers le pays, des exécutions sommaires, des massacres, viols et kidnapping.
L’institution policière s’allie à des chefs de gangs pour terroriser la population, dénonce la Nehro.
La New England human rights organization envisage de porter plainte contre des policiers, pour complicité, par devant les instances internationales de défense des droits humains, à cause du mutisme affiché par des hauts gradés de la Pnh face à ces dérives.
Dans ce contexte, où de hauts responsables de l’État s’associent avec des chefs de gangs armés pour commettre des actes répréhensibles, le président Jovenel Moïse s’est affiché publiquement, lors d’une visite aux Gonaïves (à 171 km au nord de la capitale, Port-au-Prince), au cours de la nuit du samedi 14 décembre 2019, avec le citoyen « Paulda », considéré comme un chef de gang qui dirige le quartier Descahos, ont fustigé des riveraines et riverains. [mj emb rc apr 16/12/2019 12:40]