P-au-P., 9 mai 05 [AlterPresse] --- Une douzaine de présumés ravisseurs sont tombés dans les filets de la Police nationale d’Haïti (PNH) durant les derniers jours. On compte parmi eux le nommé Francel Jasmin, un des responsables de la sécurité du Parti des anciens insurgés à l’ex-président Jean Bertrand Aristide, le Front de reconstruction nationale (FRN).
La PNH accuse Jasmin de détention illégale d’armes à feu, d’implication dans des enlèvements et des vols de véhicules. On aurait retrouvé chez lui, selon la police, du matériel de fabrication de faux documents.
Francel Jasmin a été appréhendé au niveau de la Plaine du cul de sac, sortie nord de la capitale, le 5 mai, en compagnie d’un de ses présumés affidés, Desrosiers Wilghens.
Les autres personnes arrêtées l’ont été lors d’opérations policières menées les 6 et 7 mai au Bel-Air, un des bastions des partisans armés du régime déchu, et à Delmas 42 (Nord-Est de la capitale). Ces opérations ont permis de libérer deux otages dont la propriétaire d’une imprimerie qui serait une ressortissante étrangère.
La plupart des présumés bandits présentés ont nié les affirmations de la police.
Le directeur général de la Police nationale lie la multiplication des rapts à Port-au-Prince à un plan de déstabilisation du pays et de blocage des élections prévues à la fin de l’année. Léon Charles réaffirme la détermination de l’institution à faire échec à ce plan et à sécuriser le pays.
C’est le deuxième coup de filet réalisé par la PNH contre des présumés ravisseurs depuis l’annonce par le gouvernement de transition du durcissement des peines en matière d’enlèvement. En conférence de presse le 5 mai, plusieurs membres de l’équipe gouvernementale ont fait savoir que les kidnappeurs et leurs complices écoperont dorénavant des travaux forcés à perpétuité. [vs apr 09/05/05 10 : 50]