P-au-P, 21 nov. 2019 [AlterPresse] --- L’opposition politique continue d’appeler à la démission immédiate et sans conditions de Jovenel Moïse de la présidence politique en Haïti, après sa rencontre, du mercredi 20 novembre 2019, avec l’ambassadrice américaine auprès de l’Organisation des Nations unies (Onu), Kelly Dawn Knight Craft, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.
Jovenel Moïse doit laisser le pouvoir, comme le souhaite la majorité de la population, qui manifeste dans les rues, réitère l’opposition politique, à l’attention de la diplomate américaine, lors des échanges.
La solution pacifique à la crise par la démission de Jovenel Moïse et la mise en place d’une transition, comme le prévoit l’accord conclu le 10 novembre 2019, insistent les différents secteurs de l’opposition.
Toutefois, elle entend rallier d’autres partis et organisations, en vue de parvenir à une position encore plus unitaire.
Pour sa part, Jovenel Moïse s’est, de nouveau, engagé « à promouvoir la prospérité économique et à construire un avenir meilleur pour tous les Haïtiens », selon un communiqué publié par les services de l’ambassadrice Kelly Craft.
La représentante des États-Unis d’Amérique auprès de l’Onu souligne l’urgente nécessité d’encadrer les institutions de l’État haïtien.
Elle souhaite la mise en place d’un gouvernement totalement opérationnel pour combattre la corruption et enquêter sur et poursuivre ceux qui se sont rendus coupables de violations de droits humains, y compris les responsables des tueries à La Saline et au Bel Air.
Ce gouvernement doit aussi lutter contre le trafic de stupéfiants et la traite des êtres humains, de l’avis de Kelly Craft.
L’émissaire étasunienne encourage les protagonistes à mettre de côté leurs désaccords, pour trouver ensemble une solution au bénéfice des Haïtiennes et Haïtiens.
Le mercredi 20 novembre 2019, l’opposition politique a manifesté, dans les rues de Port-au-Prince, contre l’ingérence étasunienne dans les affaires internes de la république d’Haïti, mais en faveur de la démission de Jovenel Moïse de la présidence politique.
« Trop de sang a coulé. Jovenel Moïse doit démissionner sans conditions », ont scandé des protestataires, également le mercredi 20 novembre 2019, lors d’une mouvelle manifestation dans les rues des Gonaïves (à 171 km au nord de Port-au-Prince). [emb rc apr 21/11/2019 11:00]