P-au-P, 13 nov. 2019 [AlterPresse] --- Le Collectif des défenseurs des victimes à La Saline appelle la Commission interaméricaine des droits humains (Cidh) à se positionner sur le Massacre de la Saline, perpétré les 1er et 13 novembre 2018, en vue de forcer l’Etat haïtien à relancer les poursuites contre les coupables de « ces actes insupportables ».
Il critique l’absence de capacité des dirigeants politiques à apporter un suivi pertinent à ces violations graves et massives des droits humains, dans un communiqué en date du 13 novembre 2019, dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Ce mercredi 13 novembre 2019, une cérémonie spéciale de souvenir a eu lieu, à La Saline, en présence, non seulement de représentantes et représentants d’organismes de défense de droits humains, mais surtout de victimes et de parents des victimes, qui exigent encore justice et réparation.
Le Collectif des défenseurs des victimes de novembre 2018 à La Saline déplore le fait que l’Etat n’a apporté aucune assistance humanitaire aux victimes, jusqu’en ce mois de novembre 2019.
Pendant une année, les victimes ont continué d’errer çà et là, résidant dans les rues, après une première esacle, daans des conditions extrêmement compliquées, pendant plusieurs mois, sur la place d’Italie, au Bicentenaire.
A date (novembre 2019), le dossier traîne en longueur devant le cabinet d’instruction, qui n’a pas encore soumis son ordonnance de clôture.
Comme un signe du processus d’institutionnalisation de l’impunité, des officiels inculpés n’ont pas encore répondu par-devant la justice, quant à leur implication dans le massacre de novembre 2018 à La Saline, dénoncent divers organismes de défense de droits humains.
Diverses communanutés, dans différents quartiers, restent véritablement traquées et aux abois, devant le cycle infernal de l’impunité et la perpétration continue, par des gangs armés à la solde d’officiels, d’actes de violations de droits humains (assassinats, viols, feu mis sur les corps abattus d’êtres humains, incendies de maisons, et autres), dans plusiurs quartiers, dans la zone métropolitaine de la capitale.
Aucun mécanisme de sécurité n’a été, non plus, mis en place, jusqu’à date (13 novembre 2019) pour permettre une reprise normale des activités dans le quartier de La Saline, situé non loin du bord de mer dans la capitale, Port-au-Prince.
Depuis la tuerie, de novembre 2018, à La Saline, il y a une persistance des violences dans plusieurs quartiers, à Port-au-Prince.
De nouvelles victimes sont recensées chaque semaine, dans ce climat de terreur, signale le Collectif des défenseurs des victimes de novembre 2018 à La Saline.
Un rapport du Réseau national de défense des droits humains (Rnddh) avait fait état d’au moins 71 morts, dans cette tuerie, commise les 1er et 13 novembre 2018, à La Saline.
Plusieurs autorités, au service du pouvoir politique en place, qui ont été indexées dans ce massacre, n’ont, jusqu’a présent, pas été traduites par-devant la justice.
« Le cycle de violences se renforce et de nouveaux massacres sont opérés, impliquant directement des personnalités proches du pouvoir, comme au Bel Air le 6 novembre 2019, où plus de quinze personnes ont été assassinées », rappelle le communiqué du Collectif des défenseurs des victimes de novembre 2018 à La Saline.
Le commmuniqué, en date du 13 novembre 2019, porte les signatures des avocats Sonel Jean-François du Cabinet Sonel Jean-François, de Jacques Letang du Bureau des droits humains en Haïti (Bdhh), de Mario Joseph du Bureau des avocats internationaux (Bai) et de Jaccéus Joseph du Bureau des organisations de défense des droits humains (Boddh). [emb rc apr 13/11/2019 14:55]