P-au-P, 12 nov. 2019 [AlterPresse] --- L’organisation féministe Nègès Mawon déplore le viol de 13 femmes, par plusieurs détenus (hommes), dans la nuit du jeudi 7 au vendredi 8 novembre 2019, à la prison civile des Gonaïves (département de l’Artibonite), dans une note en date du 12 novembre 2019, dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Les 13 femmes, en détention à la prison civile des Gonaïves, ont toutes été violées, au cours d’une tentative d’évasion de plus de 300 détenus (hommes).
Tout en demandant à l’Etat haïtien de prendre ses responsabilités, l’organisation féministe Nègès Mawon exige la libération immédiate et sans condition des prisonnières.
Elle présente ses sympathies à toutes les victimes de ce drame et exhorte les autres organisations de défense des droits humains à serrer les coudes, pour porter secours à ces détenues.
« Comment est-ce possible que des femmes et des hommes soient emprisonnés (es) au même endroit ? Où sont passées les sommes, fournies pour la construction et la rénovation des prisons du pays ? », s’interroge l’organisation féministe Nègès Mawon.
La détenue la moins victime a été violée par deux hommes, parce qu’elle avait son mari, un détenu, qui l’a défendu face aux nombreux autres prisonniers agresseurs, indique une investigation de la Platfòm fanm òganize pou devlope Latibonit (Plafoda).
Des autorités sanitaires, en collaboration avec les responsables de la fondation Zanmi Lasante, ont porté mains fortes aux femmes victimes, à Saint-Marc, où ont été transportées les prisonnières victimes de viols.
Les femmes violées ont, ainsi, été transférées à Saint-Marc, pour avoir un traitement prophylactique contre le Virus de l’immuno-déficience humaine / Syndrome immuno-déficitaire acquis (Vih/Sida) et d’éventuelles grossesses, fait savoir une représentante du Ministère à la condition féminine et aux droits des femmes (Mcfdf).
Les plus de 300 détenus, qui ont tenté de s’échapper de la prison civile des Gonaïves, ont été transférés dans plusieurs autres prisons du département de l’Artibonite, selon les responsables de la prison civile des Gonaïves.
Tout en informant que son organisation enquête sur le dossier, la défenseure de droits humains, Marie Yolène Gilles, de la Fondation Je Klere, déplore la passivité des autorités étatiques sur le respect des droits des prisonnières et prisonniers en Haïti. [dj emb rc apr 12/11/2019 16:40]