P-au-P, 31 oct. 2019 [AlterPresse] --- Situation encore inchangée ce jeudi 31 octobre 2019 : la tesion persiste, malgré les promesses de dispositions sécuritaires annoncées par le gouvernement démissionnaire de plus en plus décrié, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.
La nuit du mercredi 30 octobre au jeudi 31 octobre 2019 a été particulièrement chaude et inquiétante, dans différents quartiers, avec les tirs nourris d’armes à feu, notamment de la part de policiers nationaux, qui, accompagnés de véhicules du Conseil national des équipements (Cne), tentaient d’enlever les barricades, devenues de plus en plus renforcées à partir du mardi 29 octobre 2019, comme sur la route de Delmas (municipalité au nord-est de la capitale, Port-au-Prince).
Les habitantes et habitants se demandent est-ce que le gouvernement démissionnaire se dirige, en utilisant la force brutale des armes, vers un état de guerre contre la population, qui réclame la demission de Jovenel Moïse de la présidence politique.
Pa manyen barikad yo, ordonnent les protestataires, aux passantes et passants, qui essaient de franchir les dispositifs érigés de protestations, comme forme d’expression contre le régime politique au pouvoir.
Les barricades comprennent désormais des matériels divers, comme des formes de grandes barrières un peu partout…
Ce jeudi 31 octobre 2019, les activités continuent d’être paralysées, dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince.
Les taxis-motos sont interdits de franchir les barricades. En divers endroits, des jets de pierres sont lances çà et là.
Même les piétonnes et piétons arrivent difficilement à pouvoir traverser les barricades.
Du carrefour de l’aéroport international de Port-au-Prince (dénommé Carrefour de la résistancee) à Delmas 40 B, des barricades, faites de gros troncs d’arbres, de pierres, de pylônes et de barres de fer, sont remarquées au milieu de la route, dans les zones de Delmas 29, Delmas 30, Delmas 31, Delmas 32, Delmas 33, Delmas 35, Delmas 47, entre autres.
Beaucoup de rues, donnant accès au Champ de Mars (principale place publique dans la capitale), où se trouve le palais national, sont également barricadées.
Les protestataires intensifient les barricades de protestations, au vu et au su des agents de la Police nationale d’Haiti (Pnh), apparemment dépassés par les événements.
Plusieurs routes sont bloquées au niveau du Boulevard 15 octobre (Tabarre) et de Carrefour Rita, allant vers Gérald Bataille (au nord-est de Port-au-Prince).
Des barricades sont aussi installées sur la route nationale # 01, au niveau de la commune de l’Arcahaie (à une trenatine de km au nord de Port-au-Prince), et sur la route nationale #02 à Petit-Goave (à 68 km au sud de la capitale), dans la zone de Chalon, non loin de Miragoane (département des Nippes, à 93 km au sud-ouest de Port-au-Prince).
Des manifestations, en faveur de la demission de Jovenel Moïse, sont signalées, ce jeudi 31 octobre 2019, dans différentes villes en province.
Une grande mobilisation dans les rues de Hinche (à 128 km au nord-est de la capitale) est également projetée, ce jeudi 31 octobre 2019, pour marquer le 100e anniversaire de l’assassinat de Charlemagne Péralte [1], chef du mouvement Cacos, qui luttait contre les forces d’occupation américaine (1915-1934). [emb rc apr 31/10/2019 10:30]
[1] Né le 10 octobre 1885 dans la ville de Hinche (Plateau central), Charlemagne Péralte fut tué, le 31 octobre 1919, par l’armée américaine, près de Grande Rivière du Nord.