P-au-P, 29 oct. 2019 [AlterPresse] --- Le Collectif des organisations de défense des droits des migrants et rapatriés (Coddemir) déplore les actes répressifs contre des journalistes haïtiens, de la part des agents des forces de l’ordre et du pouvoir en place.
Le Coddemir dit avoir constaté une recrudescence des violences, vis-à-vis des travailleurs de la presse, notamment lors des mouvements de protestations contre le pouvoir, dans une note, datée du 26 octobre 2019, transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
Le Coddemir fustige « les excès de zèle, de la part de policiers ou de proches du pouvoir, voulant montrer, dit-il, à leur boss, qu’ils peuvent mater la révolte populaire ».
Plusieurs journalistes sont victimes, notamment, de brutalités policières, à plusieurs reprises, au cours de ces derniers mois.
Il s’agit, entre autres, de Reynald Petit-Frère, journaliste à Radio Signal Fm, Jacquelin François, correspondant permanent de Radio Zénith FM aux Cayes, Diego Charles, journaliste à Radio Vision 2000, Matiado Vilmé, une femme-journaliste à la Voix de l’Amérique (Voa) et Dieu-Nalo Chéry, photojournaliste, correspondant d’Associated Press.
« C’est bien malheureux que des policiers deviennent des sbires du pouvoir tortionnaire tèt kale. L’organisation veut leur rappeler que les gouvernements passent, mais la police nationale restera comme institution », lit-on dans la note.
Le Coddemir invite la population à rester mobilisée « jusqu’à la mise en déroute de ce pouvoir anti-peuple ».
Entre-temps, les activités sont encore bloquées, ce mardi 29 octobre 2019, avec un renforcement des barricades, en divers endroits, dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, dans le cadre de la 7e semaine de mobilisations antigouvernementales, contre la présence de Jovenel Moïse à la présidence politique. [dj emb rc apr 29/10/2019 14:50]