P-au-P, 18 oct. 2019 [AlterPresse] --- Cinq partis politiques exhortent les différents secteurs à trouver un terrain d’entente, en vue d’une issue à la crise actuelle, à travers une démarche dénommée Mache kontre (Allez à la rencontre de).
Il s’agit de l’Organisation du peuple en lutte (Opl), la Fusion des sociaux-démocrates haïtiens, la plateforme Verite, le Mouvement chrétien pour une nouvelle Haïti (Mocrenah) et l’organisation Veye yo.
« C’est à travers la démarche Mache kontre, sans laisser de côté les gens, que nous pourrons établir en Haïti une autre forme de gouvernance », déclare Edgard Leblanc Fils, coordonnateur de l’Opl, lors d’une conférence de presse, ce vendredi 18 octobre 2019, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
Ces partis politiques ont proposé un document titré « Pour une résolution inclusive de la crise » à travers lequel ils définissent les structures et mécanismes d’une éventuelle transition en Haïti.
Le document suugère la mise en place d’un Conseil de transition qui sera chargé de choisir le personnel de transition dont le nouveau président de la République, le premier ministre et les membres du gouvernement.
Ce conseil sera composé de 11 membres issus d’organisations politiques et de divers secteurs clés de la société civile.
Les trois candidats à la présidence doivent être issus des partis politiques formant le Conseil de transition et des secteurs de la société civile.
Avant d’être sélectionné entant que président(e), le/la candidat(e) doit soumettre son curriculum vitae, sa lettre de motivation et son engagement à travailler étroitement avec le premier ministre, ont suggéré ces partis politiques.
Edmonde Supplice Beauzile, présidente du parti Fusion, invite tous les acteurs à mettre leurs propositions sur la table, en vue d’obtenir une seule solution haïtienne.
Nous devrions éviter que ce soit les étrangers qui viennent nous imposer leurs solutions, mettent en garde l’Opl et la Fusion.
Des solutions à la crise ont été également proposées par d’autres secteurs socio-politiques qui réclament la démission du chef de l’Etat.
Entre temps, les mobilisations se poursuivent dans les rues de Port-au-Prince et des villes de provinces contre le pouvoir en place, paralysant les activités socio-économiques dans le pays. [mj emb apr 18/10/2019 17:10]