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Haïti-Médias : Consternation / Le journaliste Néhémie Joseph assassiné à Mirebalais, à la suite de fortes menaces

Mirebalais (Haïti), 10 oct. 2019 [AlterPresse] --- C’est la consternation, non seulement dans les médias, dans le milieu des journalistes, mais aussi au sein de la population, en général, à l’annonce de la nouvelle de l’assassinat, dans la soirée du jeudi 10 octobre 2019, de Néhémie Joseph, journaliste à Radio Panic FM à Mirebalais (département du Plateau central) et correspondant de Radio Méga dans le bas Plateau central, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.

Ces dernières semaines, le journaliste Néhémie Joseph n’a pas cessé d’alerter l’opinion sur de fortes menaces, dont il faisait l’objet à Mirebalais.

Dans le dernier tweet, posté avant son assassinat, le journaliste Néhémie Joseph insistait sur la persistance de ces menaces de mort contre sa personne, de la part de secteurs qu’il avait identifiés.

Dans la soirée du jeudi 10 octobre 2019, les menaces ont été mises à exécution, avec l’assassinat du journaliste Néhémie Joseph à Mirebalais.

« Après le photojournaliste Vladjimir Legagneur (14 mars 2018), le copropriétaire de Radio sans fin (Rsf), Rospide Pétion (10 juin 2019), Néhémie Joseph vient allonger la liste des journalistes et travailleurs de presse, disparus et assassinés en dix-huit mois, environ », déplore l’Association des journalistes haïtiens (Ajh), dans une note en date du 11 octobre 2019, dont a pris connaissance AlterPresse.

L’Ajh souligne combien l’incapacité de la Police nationale d’Haïti (Pnh) et de la justice, à identifier et à poursuivre les auteurs de ces actes, favorise l’impunité.

Elle fustige la répétition des nombreux cas d’assassinats, de disparitions, de bastonnades, d’agressions et d’attaques contre des journalistes et des travailleurs de la presse.

L’Association des journalistes haïtiens appelle la Pnh à diligenter une enquête, afin d’identifier les auteurs de l’assassinat du journaliste Néhémie Joseph, pour que ces derniers puissent répondre de leur forfait par-devant la justice.

« La sécurité des journalistes dans l’exercice de leur profession n’est garantie ni à l’intérieur des institutions de pouvoir, ni dans les rues, ni dans les lieux publics de rassemblement », alerte-t-elle.

L’Ajh appelle, encore une fois, les journalistes à la prudence, à la vigilance, dans cette période de troubles, de confusion et d’intolérance.

L’Association des journalistes haïtiens en profite pour présenter ses sympathies à la famille du défunt journaliste Néhémie Joseph, ses amis, à ses consoeurs et confrères du département du Plateau central, ses collègues de Panic FM et de Radio Méga, et à toute la corporation, en général. [emb rc apr 11/10/2019 12:11]