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Crise : L’Imed condamne l’usage démesuré de la force contre les manifestantes et manifestants en Haïti

P-au-P, 09 oct. 2019 [AlterPresse] ---L’Institut mobile d’éducation démocratique (Imed) dénonce un usage démesuré de la force, de la part d’agents de la Police nationale d’Haïti (Pnh), contre les manifestantes et manifestants.

Ce type de comportement « ne saurait être accepté dans un état de droit », fustige cet organisme de défense de droits humains, dans une note, dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.

L’Imed condamne également toutes formes de violences, dont la mort par balles de plusieurs manifestants, dans le contexte de turbulence et d’insécurité, qui règnent sur le territoire national.

Les incendies, provoqués par des individus dans les commissariats de police, constituent des dérives et des accrocs à l’autorité de l’Etat, déplore l’Imed, tout en critiquant les actes de pillages et de vandalisme de magasins.

Les mobilisations de rues, visant à réclamer le départ du président Jovenel Moïse, continuent de s’intensifier, de jour en jour, en Haïti, provoquant la paralyse des activités depuis environ quatre semaines.

L’opposition politique, qui rejette les appels au dialogue de la présidence et de la communauté internationale, projette de manifester, de nouveau, dans les rues de Port-au-Prince, et de plusieurs autres viles, en province, le vendredi 11 octobre 2019, contre le régime politique en place.

Au moins 17 personnes mortes, dont 15 par balles, ont été recensées par le Réseau national de défense des droits humains (Rnddh), durant la période des mobilisations antigouvernementales, allant du 16 au 30 septembre 2019. [emb rc apr 09/10/2019 16:25]