P-au-P, 08 oct. 2019 [AlterPresse] --- La crise socio-politique actuelle offre l’occasion d’aborder, une bonne fois pour toutes, la problématique de l’éducation en Haïti, estime la secrétaire générale de la Confédération nationale des éducatrices et éducateurs haïtiens (Cneh), Rose Thérèse Magalie Georges, dans une interview accordée à AlterPresse.
La Cneh a toujours été contre la réouverture des classes, prévue, le 9 septembre 2019, par le Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp), dans ce contexte.
« Le Menfp avait décidé de rouvrir l’école, à cette date, pour un petit groupe de personnes. Mais, ironie du sort, la rentrée scolaire est paralysée pour tout le monde », constate la Cneh.
Récemment, le Menfp a lancé un cri d’alarme en faveur de la poursuite, en toute quiétude, des activités scolaires, dans le pays, dans une note publiée le 5 octobre 2019.
« Il est anormal que nos élèves/étudiants ainsi que les centres d’enseignement-apprentissage soient l’otage de la politique, depuis de nombreuses années », déplore le Menfp.
En dépit de la persistance, depuis quatre semaines, des mobilisations populaires antigouvernementales ,émaillées de violences, le Menfp a demandé aux parents, enseignantes et enseignants, et à toute la population, en général, d’accompagner les écolières et écoliers sur le chemin de l’école.
Ces mouvements de protestations, pour réclamer le départ de Jovenel Moïse, ont entraîné la perturbation des activités, notamment scolaires, à travers tout le pays. [dj emb gp apr 08/10/2019 16:10]