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Alerte d’organisations de la société civile sur une crise humanitaire en Haïti

P-au-P, 02 oct. 2019 [AlterPresse] --- Des organisations de la société civile alertent sur une crise humanitaire en Haïti, qui serait, disent-elles, la conséquence des trois semaines de paralysie totale des activités à travers le pays.

« Après plusieurs semaines cloisonnées chez elles, les populations civiles ont besoin, en toute urgence, d’une aide humanitaire, [1] : de la nourriture, d’eau potable et d’articles ménagers, pour survivre dans leurs quartiers ou localités ».

Cette recommandation est formulée par ces organisations, dans une note de presse, en date du lundi 30 septembre 2019, dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.

Les organisations signataires de cette note sont l’Initiative citoyenne pour les droits humains (Icdh), l’Organisation citoyenne pour une nouvelle Haïti (Ocnh), le Centre d’animation paysanne et d’action communautaire (Capac), la Kodinasyon pou devlopman solidè sidès (Kodess) et le Centre de formation pour l’entraide et le développement communautaire (Cfedec).

La rareté de l’eau et du gaz propane se fait sentir dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, où les lignes d’attente d’usagères et d’usagers sont denses, dans les stations-services de débit de produits pétroliers et devant les entreprises d’eau traitée.

Cette situation fait, des populations civiles, les premières victimes. Ces dernières étaient, auparavant, en situation difficile de se nourrir, déplorent ces organisations, soulignant combien « cet état de causes est la conséquence de la mauvaise gouvernance du pouvoir en place ».

Entachées de confrontations, entre les forces de l’ordre et des protestataires, les mobilisations populaires, pour réclamer le départ de Jovenel Moïse, ont déjà entraîné trois semaines de paralysie des activités globales, sur le territoire national.

Des morts et blessés par balles, des scènes de pillages et des incendies ont été enregistrés, en plusieurs endroits.

« Les affrontements, entre les manifestants et des agents de la Police nationale d’Haïti, sont une source de détérioration de la situation sécuritaire et de violations de droits humains », critiquent ces organisations de la société civile.

Ces actes favorisent également l’accroissement constant de la vulnérabilité́ de la population.

« L’heure est grave », signalent-elles, tout en invitant Jovenel Moïse à « prioriser l’intérêt supérieur de la nation, en lieu et place de l’intérêt de son mandat. [mj emb rc apr 02/10/2019 13:50]


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