P-au-P, 30 sept. 2019 [AlterPresse] --- Les activités demeurent encore paralysées, ce lundi 30 septembre 2019, au début d’une troisième semaine de mobilisations, à l’initiative du regroupement politique « Alternative consensuelle pour la refondation de la nation », en vue d’exiger le départ du président Jovenel Moïse, observe l’agence en ligne AlterPresse.
Deux journées de mot d’ordre de grève ont été également annoncées, pour les lundi 30 septembre et mardi 1er octobre 2019, sur tout le territoire national, par la Brigade syndicale anti-corruption (Bsac), dans la même optique.
Cet appel à la grève vise aussi à dénoncer la mauvaise gouvernance et la corruption en Haïti.
Les grandes entreprises commerciales, dont les banques, les pompes et magasins, gardent encore leurs portes fermées, dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince.
Des barricades sont dressées en différents endroits. Les transports publics n’ont globalement pas fonctionné.
Même les taxis-motos très réduits arrivent difficilement à circuler sur les différentes artères, notamment à l’Avenue Martin Luther King, plus connue sous le nom de « Nazon », où ils ont été, encore une fois, accueillis à coups de pierres et de bouteilles, à quelques mètres du carrefour des routes de Delmas et de l’Aéroport international de Port-au-Prince.
De grosses branches d’arbres, installées au milieu de la route de « Nazon », bloquent le passage aux véhicules, les contraignant de rebrousser chemin.
Toutefois, au niveau de Delmas, une timide tendance à la reprise de la circulation automobile, notamment des taxis-motos, est observée.
Des barricades ont été remarquées au niveau de la cinquième Avenue Bolosse, où les transports publics sont encore perturbés.
Des protestataires auraient cassé plusieurs vitres de véhicules au Champ de Mars, principale publique dans la capitale, Port-au-Prince, pour décourager les chauffeurs à s’y aventurer, rapportent des riveraines et riverains.
A la rue Capois, au centre-ville de la capitale, plusieurs habitantes et habitants se ravitaillaient en eau traitée.
Sur l’axe de la Croix-des-Bouquets/Fleuriot 9au nord-est de Port-au-Prince), des restes de pneus usagés carbonisés et d’autres barricades jonchent les rues. Seuls les chauffeurs de taxis-motos y circulent.
Des pneus usagés enflammés ont été installés comme barricades à Cote plage 32, en face de Marotière 87 (Carrefour, municipalité au sud de la capitale).
La partie sud de Port-au-Prince est bloquée avec des pierres, des branches d’arbres et des pneus usagés enflammés au niveau de la route des Rails.
Des individus non identifiés lancent des pierres et bouteilles dans toutes les directions, au passage des chauffeurs de taxis-motos.
Les appels à la démission de Jovenel Moïse se sont encore multipliés dans le pays, suite à la grande mobilisation générale du vendredi 27 septembre 2019.
Des scènes de pillages, d’incendies et de violences y ont été observées, à Port-au-Prince et plusieurs villes de provinces, en Haïti. [emb rc apr 30/09/2019 12:30]