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Haïti totalement « locked », ce 27 septembre 2019, à l’occasion d’une mobilisation générale contre Jovenel Moïse

P-au-P, 27 sept. 2019 [AlterPresse] --- La capitale, Port-au-Prince, et plusieurs villes de provinces demeurent totalement « fermées » à toutes activités, aujourd’hui complètement paralysées, ce vendredi 27 septembre, 2019, dans un contexte de mobilisation générale, pour réclamer le départ du président Jovenel Moïse, observe l’agence en ligne AlterPresse.

Il y a une atmosphère générale de ras-le-bol contre l’actuelle équipe au pouvoir et contre le système politique en place en Haïti.

Munis de branches d’arbres et même de machettes, des milliers de manifestantes et manifestants, issus de divers quartiers dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, et formant une immense foule, très compacte de personnes, défilent dans les rues, contre Jovenel Moïse.

« Nous resterons dans les rues jusqu’à ce que Jovenel Moïse démissionne de la présidence », avertissent-ils, indiquant converger vers Pétionville (municipalité à l’est de Port-au-Prince), comme destination.

Le commerce formel et informel ne fonctionne pas, tandis que la circulation automobile est totalement paralysée, avec les barricades impressionnantees, faites de pneus usagés enflammés, de pierres et de matériels divers.

A Delmas, toutes les entreprises commerciales, dont les pompes, les banques et les magasins, entre autres, ont fermé leurs portes.

De vives tensions, qui y règnent, ont contraint certains petits commerces, préalablement réticents, à plier bagages.

Dans certaines pompes et à l’entrée de certaines routes, des groupes de protestataires se sont rassemblés. Ils observent, discutent et opinent sur l’actualité politique du moment, notamment au niveau de Delmas.

Des barricades de pneus usagés enflammés, des pierres et des poteaux sont dressées à l’entrée de Delmas 29, 31, 32 et 33, 40 A, 48 et 60 et Delmas 95.

A Delmas 30, aux environs de 7:00 am (11:00 gmt), une ambulance publique a été fouillée en règle.

Sur certaines artères, des protestataires, hostiles au pouvoir en place, surveillent les barricades, installées au vu et au su de policiers nationaux visiblement impuissants.

Ces derniers s’abstiennent d’intervenir pour empêcher le blocage des routes.

Des barricades, avec des pneus usagés enflammés et toutes sortes d’objets, jonchent les rues, au niveau de Tabarre 48 et 70, Carrefour Rita, Gérald Bataille, Maïs Gaté (au nord-est de Port-au-Prince).

Cette même situation est observée à l’entrée de l’Académie de police et de Pernier, sur la route de Frères (à l’est de la capitale).

Des barricades sont aussi remarquées à Poste Marchand, l’Avenue John Brown, Christ-Roi, Bois-Patate, Canapé Vert et Carrefour Petit Four, jusqu’à la rue Charles Summer (au centre de Port-au-Prince).

Des pneus usagés enflammés et des pilees de fatras sont placés un peeu partout, comme à l’entrée de la rue Brun Ricot, à l’avenue Martin Luther King, plus connue sous le nom de « Nazon », où des gens lançaient des pierres et bouteilles sur les chauffeurs de taxis-motos, qui tentaient de franchir les barricades.

Alors qu’un véhicule de police assure la sécurité à quelques mètres, plusieurs riveraines et riverains s’empressent de s’approvisionner en eau.

A Nazon, près du Carrefour des routes de l’Aéroport international de Port-au-Prince et de Delmas, des manifestantes et manifestants ont lancé des pierres et des bouteilles sur des chauffeurs de taxis-motos, en attente d’éventuels passagères et passagers.

Ces chauffeurs, effrayés suite à l’agression subie, ont pris leurs jambes à leur cou.
Un véhicule d’ambulance et une patrouille de police ont réussi, avec beaucoup de difficultés, à se frayer un chemin.

Au niveau de la route nationale #1, le marché public de Bon Repos (au nord de Port-au-Prince) n’a pas fonctionné.

Des branches d’arbres, des pierres et des piles de fatras, déposées par des protestataires, obstruent les routes de Lison (au nord), Croix-des-Bouquets et Gérald Bataille (au nord-est de Port-au-Prince).

Certaines personnes mal intentionnées en profitent pour rançonner les chauffeurs de taxis-motos.

Des barricades ont été installées sur les routes de Puits Blain et Vivy Mitchell (à l’est de la capitale).

Il y a aussi des barricades et des pneus usagés enflammés à Morne Calvaire et Laboule 12 (toujours à l’est de Port-au-Prince).

Tensions dans les villes de provinces

Les routes sont bloquées au niveau de Pont Charles et du Boulevard 4 chemins, aux Cayes (département du Sud), de Mapou Chevalier aux Gonaives (département de l’Artibonite).

Idem au niveau de l’entrée du Potay Gèp à Saint Marc (département de l’Artibonite), de Pont la Ravine, Carrefour Boyer et rue général Marion aux Cayes (département du Sud).

Des barricades sont aussi installées au Quartier Morin, sur la route de l’Aéroport et à la Limonade au Cap Haïtien (département du Nord), à Mariani et Gressier (Ouest).

Des barricades sont également dressées dans la zone du Camp Marie à Saint Marc (département de l’Artibonite), à Villard sur la route nationale No. 1 (département de l’Artibonite).

Des manifestations ont egalement lieu à Petit-Goave (à 68 km au sud de Port-au-Prince) et à Jacmel (département du Sud-Est). [emb rc apr 27/09/2019 13:00]