P-au-P, 09 sept. 2019 [AlterPresse] --- Le Ministère de la santé publique et de la population (Mspp) a donné, le 6 septembre 2019, le coup d’envoi à l’enquête « Évaluation de l’impact du Vih/Sida sur la population haïtienne », dans le département de l’Ouest, selon les informations obtenues par l’agence en ligne AlterPresse.
250 enquêteurs, techniciens, techniciennes de laboratoires et coordonnateurs, coordonnatrices seront déployés dans plusieurs zones, dans le département de l’Ouest, pour estimer l’incidence du VIH au sein de la population, a indiqué Dre. Valérie Blot, directrice exécutive de l’Institut haïtien de l’enfance (Ihe).
L’objectif de cette enquête, c’est d’éradiquer l’épidémie, précise Dr. Pavel Desrosiers, Investigateur principal de l’Évaluation de l’impact du Vih, basée sur la population haïtienne (Haphia/Mspp).
Citant l’Enquête mortalité, morbidité et utilisation des services (Emmus VI 2017-2018), sur la prévalence de 2% de la population, Dr. Desrosiers insiste sur la nécessité de rendre indétectable le virus dans le sang des personnes infectées.
« Quand le virus devient indétectable, du coup, la personne infectée ne peut plus transmettre la maladie », poursuit-il.
Cette première évaluation de l’impact du Vih sur la population haïtienne sera effectuée sur une période de 8 mois.
Elle concerne des personnes âgées de 18 à 64 ans. Les personnes, âgées entre 10 et 17 ans, devront avoir l’autorisation de leurs parents pour participer à cette enquête gratuitement, a souligné le Mspp.
Haphia doit toucher un échantillon de 33,000 personnes, à travers 12,491 ménages, choisis selon une méthodologie aléatoire, qui consiste à diviser les dix départements du pays en cinq régions : la région Nord, constituée du Nord, du Nord-Est et du Sud (Grande Anse, Sud et Nippes), la région transversale, constituée du Nord-Ouest, de l’Artibonite et du Plateau central, la région métropolitaine de Port-au-Prince, et, en dernier lieu, les autres communes du département de l’Ouest et du Sud-Est.
L’enquête a déjà débuté dans les régions Nord et Sud, a confié Dre. Barbara Roussel, de l’Université de Columbia, qui fournit une assistante technique au projet.
Dre. Roussel souligne combien ce projet bénéficie d’un financement à hauteur de 11 millions de dollars américains (Ndlr : US $ 1.00 = 96.00 gourdes ; 1 euro = 111.00 gourdes ; 1 peso dominicain = 2.00 gourdes aujourd’hui), un financement de Plan d’urgence du président (américain) pour la lutte contre le Sida (Pepfar).
Les services de laboratoires sont assurés par les centres du Groupe haïtien d’étude du sarcome de Kaposi et des infections opportunistes/Institut des maladies infectieuses et de santé reproductive (Gheskio/Imis). [mj apr 09/09/2019 17:10]