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25e anniversaire de la disparition du père Jean-Marie Vincent

En mémoire du prêtre-militant, la Fondation Jean-Marie Vincent appelle à refonder Haïti

P-au-P, 28 août 2019 [AlterPresse] --- A l’occasion du 25e anniversaire (28 août 1994 - 28 août 2019) de l’assassinat du prêtre, militant engagé en faveur de la justice et de la liberté, la Fondation Jean-Marie Vincent (Fjmv) appelle à refonder Haïti, terrassée par une crise multidimentionnelle, dans un document transsmis à l’agence en ligne AlterPresse.

La Fjmv lance un appel à l’unité aux citoyennes et citoyens, aux organisations conséquentes, ainsi qu’aux églises, pour fonder une nouvelle société, « basée sur la transparence, l’unité, l’honnêteté, la justice et la participation ».

La Fjmv dénonce la crise institutionnelle, dans laquelle le pays est plongé, à cause, souligne-t-elle, des agissements des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.

Elle pointe du doigt également la misère extrême, dans laquelle végète la majeure partie de la population, ainsi que l’insécurité, qui fait rage dans les quartiers populaires, les bidonvilles et les départements geographiques du pays.

Le pouvoir politique en place aurait remis des armes à des bandits, dits légaux, et aux gangs armés pour terroriser la population, fustige-t-elle, appelant à juger tous les individus, impliqués dans des crimes contre le peuple haïtien.

La Fjmv exprime sa solidarité avec toutes les organisations socio-professionnelles, culturelles, économiques et politiques, qui réclament un « changement de système » en Haïti.

Prêtre catholique de la congrégation des Montfortains, Jean-Marie Vincent a été assassiné le 28 août 1994, à Port-au-Prince, sous le régime putschiste du lieutenant-général Raoul Cédras.

Jean-Marie Vincent, appelé affectueusement « Janboul », avait consacré une bonne partie de son temps à la sensibilisation de la jeunesse, à l’accompagnement des forces de résistance des mouvements sociaux, dans leur lutte pour la liberté et la justice.

Comme d’autres « militantes et militants chrétiens révolutionnaires », il avait décidé de « donner sa vie pour changer la situation des pauvres », relève la Fjmv.

Ordonné prêtre le 8 janvier 1971, le père Jean-Marie Vincent était nommé vicaire en 1975, puis administrateur de la paroisse de Jean-Rabel (Nord-Ouest) de 1977 à 1983. De 1983 à 1991, il était directeur de la Caritas du Cap-Haïtien (Nord). [emb gp apr 28/08/2019 15:30]