Port-de-Paix (Haiti), 31 juil. 2019 [AlterPresse] --- Le département du Nord-Ouest d’Haiti fait face à une recrudescence de l’insécurité et du banditisme depuis quelque temps, déplore le sénateur du dit département, Kedlaire Augustin, dans une lettre adressée au président du sénat, Carl Murat Cantave, et dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Une telle situation vient empirer le vécu des habitantes et habitants du département, déjà en proie à des problèmes d’infrastructures routières, sanitaires et sportives, etc., dénonce Augustin.
Plusieurs démarches, entreprises auprès du commissaire du gouvernement de Port-de-Paix (principale vile dans le Nord-Ouest d’Haiti), du directeur général de la Police nationale d’Haiti (Pnh) et du titulaire du Ministère de la justice, en vue d’une solution au problème d’insécurité dans le Nord-Ouest d’Haiti, se sont révélées vaines, jusqu’à date.
Par conséquent, Kedlaire Augustin encourage la commission justice et sécurité publique au sénat à inviter le haut état major de la Police nationale d’Haiti (Pnh), assisté du directeur département de la Pnh du Nord-Ouest et le commissaire du gouvernement à une séance de travail spéciale, pour résoudre ce problème récurrent d’insécurité.
Depuis le 16 mai 2019, la commune de l’Île de la Tortue demeure sans présence policière.
Les 4 policiers nationaux, affectés au sous commissariat de l’Île de La Tortue, ont été rappelés à Port-de-Paix, par la Direction départementale de la police, suite à une échauffourée, le 15 mai 2019, entre une frange de la population et ces agents de la Pnh.
Un membre de la population civile a été tué et le commissariat de police a été également incendié.
Il y a de cela deux mois, un individu, accusé d’avoir tué, à l’arme blanche, un citoyen, a été lynché à Jean Rabel, autre commune du Nord-Ouest d’Haiti.
A Bassin bleu, le samedi 6 juillet 2019, l’inspecteur de police Johnny Bisreth, responsable du commissariat de police dans cette commune, a été abattu, en plein jour, dans l’enceinte même du commissariat de police, par des bandits armés.
Le dernier cas en date est l’assassinat brutal, froid et lâche, le samedi 27 juillet 2019, du professeur Ojino Jérôme, également ancien joueur de football. [emb rc apr 31/07/2019 15:35]