P-au-P, 24 juil. 2019 [AlterPresse] --- Plusieurs secteurs sociopolitiques estiment que la nomination du nouveau premier ministre Fritz William Michel constitue une provocation et une perte de temps pour le pays, dans des interviews accordées à l’agence en ligne AlterPresse.
Cette nomination ne va rien arranger. Au contraire, c’est une perte de temps, affirme le président de la Confédération des travailleuses et travailleurs du secteur privé et public, Jean Bonald Fatal.
Le pays n’a pas un problème de premier ministre, mais de président, ajoute-t-il.
Le choix de ce nouveau ministre représente une provocation, déclare, pour sa part, James Beltis, membre du groupe des petrochallengers Nou p ap dòmi.
Fritz William Michel risque de connaître le même sort, qu’a connu le premier ministre démissionnaire Jean Michel Lapin.
Jude Charles Faustin, conseiller politique du président Jovenel Moïse, a appelé le parlement à voter, au plus vite, le nouveau premier ministre nommé, pour qu’il puisse aborder les grands problèmes du pays.
Pour le groupe minoritaire de l’opposition, à la chambre des députés, le dossier, qui devrait avoir la préséance sur tous les autres, à ladite chambre, est celui de la mise en accusation du président Jovenel Moïse.
Le groupe, qui tient à rester cohérent dans ses positions, n’entend pas faire marche arrière, insiste le dirigeant de cette structure, le député de Grand Goâve, Jean Marcel Lumérant.
Une motion de mise en accusation de Jovenel Moïse a été introduite par les députés Sinal Bertrand, Bélizaire Printemps, Manès Louis et Roger Millien, du parti politique Fanmi lavalas, lors de la séance en Assemblée nationale, pour l’ouverture de la 2e session ordinaire de l’année législative, le 26 juin 2019.
Ces députés, parmi d’autres, avaient appelé à la mise en accusation de Jovenel Moïse, dans une correspondance, adressée, en février 2019, au président de la chambre basse, Gary Bodeau.
Cette mise en accusation avait refait surface, après la publication, le vendredi 31 mai 2019, du deuxième rapport de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (Cscca), qui épingle, Jovenel Moïse dans l’utilisation de « stratagèmes de détournements de fonds », à travers sa firme dénommée « Agritrans ». [emb gp apr 24/07/2019 16:50]