P-au-P, 19 juil. 2019 [AlterPresse] --- Les personnes, coupables des crimes perpétrés au quartier La Saline (non loin du bord de mer à Port-au-Prince) doivent répondre de leurs actes devant la justice, souhaite l’ambassade de France en Haïti, dans un communiqué, dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
L’ambassade de France en Haïti exprime sa préoccupation par rapport aux informations, faisant état d’un nombre élevé de meurtres, perpétrés par les gangs armés dans le quartier de La Saline, entre le vendredi 5 et le samedi 13 juillet 2019.
Au moins vingt (20) personnes sont mortes, lors de violences armées à La Saline, deux (2) portées disparues et six (6) autres blessées par balles, au cours de cette période, selon un rapport du Réseau national de défense des droits humains (Rnddh), publié le jeudi 18 juillet 2019.
Tout en présentant ses condoléances aux familles et aux proches des victimes, l’ambassade de France en Haïti appelle les autorités à garantir la protection des habitantes et habitants à La Saline, qui ont déjà eu à subir des tueries au cours du mois de novembre 2018.
Le bilan d’une tuerie, commise les 1er et 13 novembre 2018, s’est élevé à au moins 71 morts, selon un rapport publié par le Rnddh, le jeudi 20 décembre 2018.
Lors d’une conférence de presse, donnée le jeudi 18 juillet 2019, le commissaire du gouvernement, près le tribunal de Port-au-Prince, Paul Eronce Villard, a évoqué un nombre de 80 victimes, lors des massacres de novembre 2018 à La Saline.
A date (19 juillet 2019), aucun potentat, cité dans un rapport de la Direction centrale de la police judiciaire (Dcpj) en Haïti, en relation avec les massacres à la Saline, n’a été convoqué par la justice.
Plus de 70 personnes, dont des autorités étatiques et deux anciens policiers nationaux, devraient être arrêtées pour « actes répréhensibles », liés à la tuerie, perpétrée le 13 novembre 2018, au quartier La Saline,, a recommandé une enquête interne de la Dcpj.
Dans un rapport, adressé au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu), rendu public le mercredi 17 juillet 2019, le secrétaire général de l’Onu, le Portugais António Manuel de Oliveira Guterres, a aussi recommandé aux autorités nationales « de prendre rapidement des mesures, pour que les responsables des crimes, perpétrés à La Saline, répondent de leurs actes devant la justice ».
« La situation, en matière de sécurité, est devenue plus instable » en Haïti, en raison, notamment, de la persistance de la crise politique, déplore Guterres.
De début janvier au 11 juillet 2019, un nombre de 517 personnes tuées a été enregistré sur le territoire national.
25 policiers nationaux ont été tués de janvier à juillet 2019, alors que 17 ont été assassinés durant l’année 2018. [emb rc apr 19/07/2019 12:50]