P-au-P, 26 juin 2019 [AlterPresse] --- Les députés Sinal Bertrand, Bélizaire Printemps, Manès Louis et Roger Millien, du parti politique Fanmi lavalas, ont empêché, ce mercredi 26 juin 2019, la tenue de la séance d’ouverture de la 2e session ordinaire de l’année législative, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.
Pour exprimer leur grogne, ces 4 députés ont occupé les sièges réservés aux membres de l’Assemblée nationale, devant conduire la séance.
Ces 4 députés figuraient parmi les signataires d’une correspondance au bureau de la chambre des députés, appelant à la mise en accusation du président Jovenel Moïse.
Cette mise en accusation avait refait surface, après la publication, le vendredi 31 mai 2019, du deuxième rapport de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (Cscca), qui épingle, Jovenel Moïse dans l’utilisation de « stratagèmes de détournements de fonds », à travers sa firme dénommée « Agritrans ».
La séance du 26 juin 2019 devrait coïncider avec la fermeture de la session extraordinaire, de l’année législative, convoquée le lundi 13 mai 2019 par la présidence de Jovenel Moïse.
Officiellement ouverte le mardi 14 mai 2019, la session extraordinaire de l’année législative n’a , malheureusement, pas eu lieu formellement, vu les remous politiques secouant la république d’Haïti.
Le projet de loi de finances 2018 - 2019, qui était au menu de la session extraordinaire du 13 mai 2019, n’est, jusqu’à date (26 juin 2019), pas sanctionné, ni par le sénat, ni par la chambre des députés.
Par ailleurs, trois sénateurs ont laissé, le 25 juin 2019, une séance plénière, lors des échanges sur la crise actuelle, infirmant, du coup, le quorum de 16 sénateurs, trouvé au départ.
Le président du sénat a été contraint, le 30 mai 2019, d’annuler une séance d’audition de la politique générale du premier ministre nommé Jean Michel Lapin.
Cette annulation faisait suite aux interventions des sénateurs de l’opposition, qui avaient renversé des bureaux, pupitres et chaises au sénat et de vives tensions enregistrées aux abords du parlement, de la part de manifestants.
Ces derniers réclamaient la démission de Jovenel Moïse, tout en critiquant l’attitude « intéressée » de la plupart des parlementaires (sénateurs et députés), au détriment des aspirations collectives nationales.
Les deux chambres au parlement sont marquées par une paralysie, voire un dysfonctionnement caractérisé, depuis plusieurs mois. [emb rc apr 26/06/2019 15:20]