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7 tours symboliques du Palais national, en deux journées, pour briser la muraille de la corruption en Haïti

Nouvelle mobilisation en perspective pour le dimanche 16 juin 2019

P-au-P, 14 juin 2019 [AlterPresse] --- « Nous avons effectué 7 tours du Palais national. Cela symbolise, pour nous, une muraille de corruption, qui empêche le développement du pays », a indiqué Vélina Elysée Charlier du regroupement des petrochallengers Nou p ap dòmi, qui participait, ce vendredi 14 juin 2019, à la deuxième journée de ronde symbolique, de 7 tours, de ce qui reste du Palais national, depuis le tremblement de terre du mardi 12 janvier 2010.

« Tant que le siège de l’Exécutif reste debout, nous n’aurons pas le procès sur le dossier PetroCaribe », a ajouté cette membre de Nou p ap dòmi , lors de cette mobilisation, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.

Comme pour la première journée, le jeudi 13 juin 2019, plusieurs centaines de personnes ont fait, de manière pacifique, 7 fois, le tour symbolique du Palais national, pour exiger, une fois de plus, la démission de Jovenel Moïse au pouvoir, à l’initiative des Petrochallengers du regroupement Nou p ap dòmi.

Malgré ces moouvements de rue, depuis la publication, le vendredi 31 mai 2019, du deuxième rapport d’audit de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (Cscca), sur l’utilisation des fonds PetroCaribe de l’aide vénézuélienne à Haïti, le président Jovenel Moïse reste tout à fait indifférent face aux revendications de la population.

« Ce comportement montre clairement que le président ne se soucie pas de ses responsabilités envers la population », a critiqué, à l’occasion, la petrochallenger Pascale Solages de Nou p ap dòmi.

« Dans son discours, le mercredi 12 juin 2019, lors d’une cérémonie officielle marquant les 24 ans d’existence de la Police nationale d’Haïti (Pnh), aucun message n’a été adressé à la population, qui croupit dans la misère, ni face au phénomène de la gangstérisation, encore moins sur le rapport de la Cour des comptes, dans lequel il est indexé ».

« Jovenel Moïse voudrait que la situation dégénère, pour que la communauté internationale vienne à son secours et qu’il échappe à la justice », affirme Josnel Civil du Syndicat des chauffeurs de moto, qui prenait part à la manifestation symbolique du vendredi 14 juin 2019, autour de ce qui reste du Palais national à Port-au-Prince.

Il faut mettre un terme à ce système d’impunité, en commençant par trainer, devant la justice, tous les dilapidateurs des fonds PetroCaribe, dont Jovenel Moïse, insiste les manifestantes et manifestants.

Une nouvelle mobilisation est déjà projetée pour ce dimanche 16 juin 2019, dans l’objectif de continuer à maintenir la pression, devant permettre d’aboutir au départ de Jovenel Moïse du pouvoir. [mj rc apr 14/06/2019 17:23]