P-au-P, 12 juin 2019 [AlterPresse] --- Les activités commerciales, paralysées depuis le lundi 10 juin 2019, tendaient à reprendre un cours normal, ce mercredi 12 juin 2019, dans la capitale, Port-au-Prince, observe l’agence en ligne AlterPresse.
Plusieurs institutions publiques et privées, des banques commerciales, des supermarchés et des stations de vente de produits pétroliers ont ouvert leurs portes.
Le commerce informel, qui a été timide, durant les deux derniers jours, fonctionne globalement dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, ce mercredi 12 juin 2019.
Les transports publics ont également repris, en grande partie, leurs activités, alors que les écoles, pour la plupart, restent fermées.
Les taxis-motos et les véhicules privés circulent, comme à l’ordinaire, dans les rues de la capitale. Les barricades y sont moins présentes.
Cependant, la prudence semble de mise dans différents quartiers, rapportent des riveraines et riverains.
Lors même que les principales voies ne sont pas bloquées, des craintes de bouleversements possibles sont perceptibles.
Des pressions sont exercées, çà et là, sur des chauffeurs de transports publics, qui tentaient de reprendre du service, dans la matinée de ce mercredi 12 juin 2019, selon divers témoignages.
Malgré un chiffre d’au moins 5 personnes tuées, le dimanche 9 juin 2019, à travers le territoire national, il n’y a pas encore de bilan, sur les dégâts matériels, enregistrés durant les trois jours de pays « locked », du dimanche 9 juin au mardi 11 juin 2019.
Les pare-brise et autres vitres d’un nombre, non encore déterminé, de véhicules ont été brisés par des manifestants, qui ont lancé des pierres, jusque dans les parkings de certaines institutions.
Les activités ont été généralement paralysées, les lundi 10 et mardi 11 juin 2019, notamment à Port-au-Prince, après un appel à la grève générale, lancé par des organisations syndicales et sociopolitiques, pour continuer de réclamer le départ du président Jovenel Moïse.
Cet appel fait suite à la grande mobilisation du dimanche 9 juin 2019, de plusieurs milliers de manifestantes et manifestants, initiée par les petrochallengers.
Cette manifestation réclamait la démission de Jovenel Moïse, épinglé dans le deuxième rapport d’audit de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (Cscca), à travers sa firme dénommée « Agritrans », soupçonnée d’avoir utilisé des « stratagèmes de détournements de fonds », dans le cadre du programme PetroCaribe de l’aide vénézuélienne à Haïti. [emb rc apr 12/06/2019 11:20]