P-au-P, 11 juin 2019 [AlterPresse] --- La plupart des activités restent encore perturbées, ce mardi 11 juin 2019, dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, observe l’agence en ligne AlterPresse.
En grande partie, les transports publics, les activités commerciales et scolaires ne fonctionnent pas à Port-au-Prince.
Toutefois, les taxis-motos et les véhicules privés sont plus présents, dans la matinée de ce mardi 11 juin 2019, dans les rues de la capitale, notamment à Delmas et à l’avenue Martin Luther King, plus connue sous le nom de « Nazon », contrairement à la veille, le lundi 10 juin 2019
Des barricades de pneus usagés enflammés ont été dressées en divers endroits, comme à Sarthe et à Carrefour Vincent, au niveau de la route nationale #1.
Une carcasse de véhicule a été également installée sur la route de l’aéroport international de Port-au-Prince, au niveau du boulevard Toussaint Louverture.
Des agents de la Police nationale d’Haiti (Pnh) occupent des points fixes, en divers points stratégiques.
Beaucoup de personnes ont encore circulé à pieds, ce mardi 11 juin 2019, pour se rendre dans leurs activités et lieux de travail, faute de transports publics.
A la mi-journée, des barricades commençaient à être dressées à nouveau sur plusieurs artères.
La situation tend à se dégrader dans certaines zones, avec ces blocages.
Des dizaines de manifestantes et manifestants se sont rassemblés, à nouveau, ce 11 juin 2019, au niveau de l’intersection des routes de l’aéroport international de Port-au-Prince et de Delmas, plus connue sous le nom de « Carrefour de l’aéroport » international de Port-au-Prince.
Comme la veille, les protestataires continuent d’appeler à la démission de Jovenel Moïse, épinglé dans le deuxième rapport d’audit de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (Cscca), à travers sa firme dénommée « Agritrans », soupçonnée d’avoir utilisé des « stratagèmes de détournements de fonds », dans le cadre du programme PetroCaribe de l’aide vénézuélienne à Haïti.
Quatre mois après le mouvement de pays « locked », du 7 au 18 février 2019, les activités commerciales et scolaires ont été globalement paralysées, le lundi 10 juin 2019, à Port-au-Prince, au lendemain de la mobilisation anti-corruption de plusieurs dizaines de milliers de personnes.
La paralysie des activités du lundi 10 juin 2019 fait suite à un appel à la grève générale, lancé par des organisations syndicales et sociopolitiques, pour continuer de réclamer le départ de Jovenel Moïse, après la grande mobilisation du dimanche 9 juin 2019, initiée par les petrochallengers. [emb rc apr 11/06/2019 12:10]