P-au-P., 21 avr. 05 [AlterPresse] --- La situation ne s’est toujours pas stabilisée en Equateur où un bilan de 3 morts et de nombreux blessés a été établi par la Croix Rouge dans la journée du 20 avril qui a vu la destitution de l’ancien président Lucio Gutierrez, remplacé par l’ancien vice-président Alfredo Palacios.
Selon des informations communiquées à AlterPresse par l’agence Pulsar, 2 décès par balles se sont ajoutés à celui du journaliste chilien Julio Augusto Garcia, qui a succombé après avoir inhalé du gaz lacrymogène.
Des organisations tenaient une mobilisation dans l’après-midi de ce 21 avril à l’Université Polytechnique Salésienne pour rendre hommage au journaliste Chilien. Garcia était très respecté en Equateur où il vivait depuis plus de 30 ans, après avoir fui la dictature du général Augusto Pinochet.
Concernant l’ancien président Gutierrez, il se trouve toujours à l’ambassade brésilienne à Quito. En dépit du fait que la chancellerie brésilienne a adopté le principe d’accorder l’asile politique à Gutierrez, les autorités brésiliennes ont fait savoir qu’elles étudiaient encore le cas de l’ancien chef d’Etat.
Quant à Alfredo Palacios, il n’a pas encore bénéficié de consensus populaire. Des manifestants lui ont empêché d’entrer au siège du gouvernement. « Qu’ils s’en aillent tous ! », scandaient les manifestants.
Plusieurs pays latino-américains, dont le Venezuela et le Chili, ont exprimé leur préoccupation à propos de la crise équatorienne et ont souhaité une sortie pacifique et institutionnelle. L’Organisation des Etats Américains (OEA) a annoncé une session extraordinaire pour analyser le dossier équatorien. [gp apr 21/04/2005 17:00]