P-au-P, 05 juin 2019 [AlterPresse] --- Les promesses, renouvelées du président Jovenel Moïse, de fournir du courant électrique 24 heures/24, sur toute l’étendue du territoire national, en Haïti, à partir du mois de juin 2019, n’ont pas été tenues, observe l’agence en ligne AlterPresse.
Dès l’annonce, qualifiée de « pompeuse », en mai 2017, de parvenir à une réalité d’énergie publique, sans interruption, à compter de juin 2019, beaucoup de citoyennes et de citoyens avaient exprimé leur scepticisme sur la possibilité de doter le territoire national, en courant électrique public, 24 heures sur 24.
Au lieu de cela, c’est le black-out 24/24, une rareté de courant électrique public, non disponible un peu partout, dans la capitale, Port-au-Prince, et les villes de provinces.
Le contexte d’instabilité politique constitue l’un des facteurs, qui empêcheraient de respecter la promesse de Jovenel Moïse, avait souligné, en février 2019, le directeur général de l’Autorité nationale de régularisation du secteur de l’énergie (Anarse), Evenson Calixte.
Au lieu d’aboutir au processus, improbable, d’électricité 24/24, en 24 mois, à la fin de mai 2019, les autorités ont fait preuve d’incapacité à augmenter la production électrique en Haïti.
Une baisse considérable de la production électrique a été observée dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince et dans certaines villes de province.
Cette diminution serait due au « bas niveau de l’eau du lac de Péligre » (dans le Plateau central), avait fait savoir l’Électricité d’Haïti (Ed’h), dans une note publiée à la fin du mois de février 2019.
Un retard dans la mise à disposition du carburant, suite aux récents troubles éclatés dans le pays à partir du jeudi 7 février 2019, aurait également entraîné une réduction de la production des groupes thermiques, tournant au gasoil.
En dépit des dispositions annoncées, l’Ed’h peine encore à alimenter les différents quartiers en électricité publique.
Le black-out persistant impacte sur les activités des entreprises publiques et privées, des petits vendeurs de boissons congelées de toutes sortes ainsi que sur la vie dans les foyers.
L’organisme de défense de droits humains, le Collectif Défenseurs Plus, a jugé opportun d’exprimer ses inquiétudes, face aux répercussions néfastes de la rareté persistante de production électrique publique, constatée, depuis plusieurs mois, en Haïti.
Le Collectif Défenseurs Plus a, ainsi, appelé à des solutions rapides et efficaces face à « ce problème majeur », dans une lettre ouverte adressée au directeur général de l’Électricité d’Haïti, l’ingénieur Hervé Pierre-Louis. [emb rc apr 05/06/2019 14:15]