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Politique : Démenti concernant une éventuelle démission de 70 députés en Haïti

P-au-P, 03 juin 2019 [AlterPresse] --- Plusieurs députés ont démenti l’information, laissant croire à une éventuelle démission de 70 de leurs collègues, afin de surmonter l’impasse autour du dossier de ratification du premier ministre nommé Jean Michel Lapin, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.

Le député de Bombardopolis / Baie de Henne (Nord-Ouest d’Haïti), Jean Michel Moïse, s’inscrit en faux contre les propos du président de la chambre des députés, Gary Bodeau, selon lesquelles plus de 60 députés envisageraient de démissionner.

Le député Jean Marie Florestal invite ses collègues à garder le calme, suite à ces propos du président de la chambre basse, aucun document officiel n’évoquant une telle option.

Les députés réfléchiraient à la possibilité d’organiser la séance de ratification du premier ministre Jean Michel Lapin. Mais, ils attendraient de voir ce qui va sortir de la conférence des présidents au niveau du sénat, annoncée pour le début de cette semaine.

« 62 députés de la majorité du Parti haïtien Tèt kale (Phtk) et alliés auraient reçu, chacun, du président Jovenel Moise 300 mille dollars américains et la totalité des salaires et frais pour les 7 mois restant à courir, du trésor public pour démissionner », ont dénoncé 14 députés de l’opposition, dans une lettre ouverte en date du 31 mai 2019.

Cette manœuvre viserait à permettre à la présidence politique en Haïti de mettre la Constitution en veilleuse, pour diriger par décrets, en vue d’imposer le gouvernement de Jean Michel Lapin, entre autres.

L’éventuelle démission de 70 députés ouvrirait également la voie à l’adoption d’ « un budget criminel », une nouvelle décision d’augmenter les prix des produits pétroliers sur le marché national, à des manœuvres visant à aboutir à des élections frauduleuses, tout en faisant la promotion d’une dictature sous forme de dynastie de la famille de Joseph Michel Martelly (président d’Haïti du 14 mai 2011 au 7 février 2016), mettent en garde ces 14 députés de l’opposition.

Des véhicules Nissan Patrol et Frontier 2019 seraient, alors, offerts, comme garantie, par un influent homme d’affaires haïtien, à chacun des députés, qui envisageraient de démissionner, ajoutent-ils.

La compagnie Universal Motors (distributrice exclusive de la marque Nissan en Haïti) qualifie ces allégations de « malveillantes, d’irresponsables et de dénuées de tout fondement », dans une note de presse en date du 3 juin 2019.

Les déclarations des députés de l’opposition ont été également rejetées par le groupe dit majoritaire à la chambre des députés. [emb rc apr 03/06/2019 13:30]