P-au-P, 31 mai 2019 [AlterPresse] --- L’ancien directeur général (juillet 2005 - août 2012) de la Police nationale d’Haïti (Pnh), Mario Andrésol, recommande la mise en place d’une politique de sécurité et de défense intégrale sur le territoire national, selon les informations obtenues par l’agence en ligne AlterPresse.
Cette politique devrait être axée sur une stratégie intersectorielle, fondée sur des structures étatiques de la sécurité, de la justice et ainsi que des protagonistes impliqués dans la lutte contre la pauvreté, préconise Andrésol.
Mario Andrésol intervenait dans le cadre d’une journée de réflexion, organisée, le vendredi 17 mai 2019, par l’Université Quisqueya (Uniq) sur la « gouvernance et sécurité ».
Ces discussions visaient à contribuer à une meilleure compréhension du concept de sécurité en Haïti.
« … Nous avons une insécurité récurrente dans le pays. À chaque fois, nous prenons des mesures, nous revenons à la même situation deux (2) ou trois (3) mois après. Cela est dû aux faiblesses des structures étatiques… », estime l’ex-commandant en chef de la Pnh.
L’ancien candidat malheureux à la présidentielle de 2015 en Haïti suggère de « procéder à une transformation des politiques de sécurité…, qui puisse intégrer de nouvelles menaces de sécurités, telles que des menaces non-militaires » …
La sécurité doit être définie à l’intérieur de quatre (4) champs : sécurité nationale, sécurité publique, sécurité humaine et sécurité sociétale, souligne-t-il.
Ce faisant, la politique publique de sécurité en Haïti devrait prendre en compte l’ensemble des potentielles menaces, internes ou externes, quelles que soient leurs natures, qui peuvent hypothéquer la sécurité de la population et du pays d’une manière générale, considère Mario Andrésol.
Ces derniers temps, l’insécurité en Haïti tend à frapper diverses couches dans la population. Elle est caractérisée, notamment, par une remontée du banditisme dans plusieurs quartiers de la zone métropolitaine de Port-au-Prince et dans diverses villes en province.
101 morts, dont 13 policiers nationaux, ont été enregistrés pour le premier trimestre de l’année 2019, d’après un rapport, rendu public, le 3 mai 2019, par le Réseau national de défense des droits humains (Rnddh). [pac emb rc apr 31/05/2019 12:20]