Español English French Kwéyol

Haïti : 4e Congrès national de Tèt kole ti peyizan à Montrouis pour renforcer le mouvement paysan

Montrouis (Haïti), 11 mai 2019 [AlterPresse] --- Le 4e Congrès national de l’organisation Tèt kole ti peyizan se déroule, du mercredi 8 au dimanche 12 mai 2019, dans la commune de Montrouis (Artibonite, Nord), en vue de définir des mécanismes de renforcement du mouvement paysan haïtien, observe l’agence en ligne AlterPresse.

Organisé autour du thème Remanbre Tèt kole ti peyizan, ce congrès entend apporter une nouvelle orientation économique, politique, sociale et culturelle au sein du mouvement, rappelle Rosnel Jean-Baptiste, coordonnateur de cette organisation paysanne.

Les paysannes et paysans y sont venus pour dénoncer le système dominant, actuellement en Haïti, un système basé sur l’importation excessive et qui n’offre aucun encadrement aux cultivatrices et cultivateurs, indique-t-il, lors de la deuxième journée du congrès, le jeudi 9 mai 2019, en présence d’une journaliste de l’agence en ligne AlterPresse.

Le secteur paysan, affecté par une perte importante des plantations, due à la sécheresse qui persiste depuis plus d’un an, recommande à l’État de construire des réservoirs d’eau pour y remédier.

Tèt kole ti peyizan ayisyen souhaite une réponse politique aux problèmes de la paysannerie, à travers un mouvement national, intégrant à la fois des citoyennes et citoyens, notamment paysans, ouvriers et étudiants vivant dans le monde rural ainsi que dans les milieux urbains.

Ce congrès constitue un cadre d’évaluation d’un ensemble de mesures, prises à l’encontre de la paysannerie, pour pouvoir construire des réponses et des alternatives de combat et de résistance face aux politiques dominantes, fait savoir le directeur exécutif de la Plateforme haïtienne de plaidoyer pour un développement alternatif (Papda), Camille Chalmers.

Chalmers dénonce la « politique d’exclusion » de la classe paysanne et populaire dans le processus de développement du pays.

La participation de la paysannerie est nécessaire pour dénouer la crise politique, sociale, économique et institutionnelle, fait-il valoir.

La question des migrations et de la diaspora haïtienne, le déclin agricole et ses conséquences sur la petite paysannerie, les politiques en matière de changement climatique et d’environnement sont parmi les points à aborder, lors des discussions. [mj gp apr 11/05/2019 06:30]